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Israël utilise des employés de l'ONU comme bouclier humain, selon un rapport de l'UNRWA

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un Palestinien se tient devant l'emblème de l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) à Gaza. ©AFP

L’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) a rapporté que plus de 50 de ses employés humanitaires, capturés par le régime israélien, ont été victimes de violences graves dans les centres de détention israéliens, et ont été utilisés comme bouclier humain.

Philippe Lazzarini, le commissaire général de l’UNRWA, a partagé sur son compte, mardi 29 avril, que des membres de son personnel, enlevés par le régime israélien, avaient fait état de traitements choquants infligés par le régime de Tel-Aviv.

« Depuis le début de la guerre en octobre 2023, plus de 50 employés de l’UNRWA, y compris des enseignants, des médecins et des travailleurs sociaux, ont été capturés et maltraités », a déclaré M. Lazzarini. « Ils ont subi des traitements d’une cruauté inouïe, ayant été battus et utilisés comme bouclier humain », a-t-il ajouté.

M. Lazzarini a évoqué le témoignage d’un membre du personnel de l’UNRWA, qui a été enlevé par le régime israélien et qui a récemment retrouvé sa liberté.

Selon Lazzarini, les personnes enlevées de l’UNRWA ont été soumises à des conditions inhumaines, la privation de sommeil, des humiliations, des menaces de violence contre eux et leurs proches, ainsi que des attaques de chiens. Il a également souligné que ces individus avaient été forcés de faire des aveux sous la torture, une situation tout simplement inacceptable.

Le régime israélien a souvent accusé le personnel de l’UNRWA d’être des « agents du Hamas », mais des enquêtes menées de manière indépendante ont contredit ces fausses accusations.

En octobre 2024, le parlement israélien a voté une loi interdisant à l’UNRWA d’exercer ses activités dans les territoires occupés palestiniens.

Dans le même temps, la Knesset a annulé le traité de 1967 qui permettait à l’UNRWA de mener à bien sa mission. Cette interdiction a considérablement restreint la capacité de l’UNRWA à opérer à Gaza et dans les autres territoires occupés.

Lazzarini a dénoncé cette mesure comme une violation du droit international, la qualifiant de « dernière étape d’une campagne visant à discréditer l’UNRWA et à délégitimer son rôle crucial dans l’aide aux réfugiés palestiniens ».

Le 18 mars, le régime israélien a intensifié ses hostilités en attaquant Gaza et en mettant fin à un cessez-le-feu avec le Hamas. Depuis, un blocus total a été imposé à Gaza, interdisant toute aide humanitaire, ce qui a conduit la population à faire face à la phase 5 de famine, selon le Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC) des Nations unies.

La phase 5 de famine représente le niveau le plus élevé de l’échelle d’insécurité alimentaire aiguë de l’IPC. Elle est caractérisée par des décès de deux personnes ou quatre enfants sur 10 000 habitants chaque jour, causés par la famine ou par la combinaison de malnutrition et de maladies.

De nombreux pays et organisations ont sollicité la Cour internationale de Justice (CIJ) pour qu’elle émette un avis consultatif concernant les obligations humanitaires du régime israélien, en tant qu’entité occupante, envers la population palestinienne.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV