Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï, a fermement condamné les frappes meurtrières des États-Unis sur des positions au Yémen, notamment sur un centre de détention destiné aux migrants africains.
Près de 70 détenus ont été tués et plus de 50 autres blessés, pour la plupart grièvement, lors d'une frappe aérienne américaine qui a visé lundi l'un des centres de détention destinés aux migrants africains dans la province de Saada.
Dans un communiqué publié lundi, M. Baghaï a déclaré que les attaques incessantes des États-Unis contre des cibles civiles, des infrastructures vitales et des habitations dans diverses régions du Yémen qui ont tué des centaines de personnes innocentes, constituaient un « crime de guerre ».
Il a fustigé les Nations unies et les organismes des droits de l'homme pour leur silence et leur indifférence face aux attaques américaines, commises en violation flagrante de la loi, de la souveraineté nationale et de l'intégrité territoriale du Yémen.
Le porte-parole iranien a également durcit le ton contre le régime israélien, qui poursuivait, en toute cynisme, sa guerre génocidaire en Palestine et ses actes d'agression contre le Liban.
Baghaï a déclaré que l'agression militaire américaine contre le Yémen se faisait dans le cadre du plan machiavélique du régime israélien visant à « détruire et affaiblir les pays musulmans et à propager l'insécurité dans toute la région de l'Asie de l’Ouest ».
Il a ainsi rappelé la responsabilité de tous les pays musulmans de mettre en œuvre des stratégies efficaces pour mettre fin au massacre du peuple yéménite et empêcher la poursuite du génocide à Gaza et en Cisjordanie.
Entre temps, les Nations unies se disent profondément préoccupées par les frappes aériennes américaines au Yémen, notamment la prise pour cible d'un centre de détention abritant des migrants africains dans le gouvernorat de Saada.
Le porte-parole de l'ONU, Stéphane Dujarric, a déclaré que ces frappes aériennes « représentent un risque croissant pour la population civile » yéménite, y compris les femmes et les enfants.
« Nous regrettons cet incident tragique qui a coûté la vie à de nombreux migrants », a déclaré Dujarric aux journalistes.
« Nous continuons d’appeler les parties à respecter leurs obligations en vertu du droit international humanitaire, y compris la protection des civils », a-t-il ajouté.
Dujarric a souligné que les établissements hospitaliers yéménites sont submergés en raison du bilan élevé de blessés, dont un grand nombre se trouve dans un état critique.
Le mouvement yéménite Ansarallah a condamné l'attaque, la qualifiant de « crime barbare » et accusant Washington de cibler délibérément des civils sous couvert d'opérations militaires.
En réaction aux atrocités commises par Israël à Gaza et à l’agression des États-Unis et du Royaume-Uni contre le Yémen, les forces armées yéménites ont lancé une série de frappes visant les intérêts israéliens, américains et britanniques en mer Rouge et dans les régions adjacentes.
Des unités de la marine et de l'armée de l'air yéménites ont mené une opération conjointe contre le navire de classe Nimitz de la marine américaine et d'autres navires de guerre américains, en utilisant plusieurs missiles de croisière et balistiques de fabrication locale ainsi que des drones de combat.
Le porte-parole de l'armée yéménite, le général de brigade Yahya Saree, a déclaré que ces attaques étaient une réponse aux frappes aériennes américaines meurtrières.
Il a ajouté que les forces armées yéménites continueraient de poursuivre et de cibler le navire de la marine américaine et tous les navires de guerre hostiles en mer Rouge et en mer d'Oman.
En réponse au génocide à Gaza, les Yéménites ont bloqué les voies maritimes stratégiques pour empêcher la livraison de matériel militaire à Israël et pour demander à la communauté internationale d'agir face à l’urgence humanitaire à Gaza.
Les forces armées yéménites ont déclaré qu'elles poursuivraient leurs assauts jusqu'à ce qu'Israël cesse ses offensives terrestres et aériennes à Gaza.
