Pour la troisième nuit consécutive, l’échange des coups de feu sur la ligne de contrôle au Cachemire se poursuit entre les forces indiennes et pakistanaises.
Les forces indiennes et pakistanaises ont échangé de tirs, dans la nuit de samedi 26 avril, pour la troisième fois dans la région contestée du Cachemire. L’armée indienne a accusé le Pakistan d’avoir déclenché des tirs « non provoqués » à travers la ligne de contrôle et a déclaré que les forces indiennes y avaient répondu par des tirs d’armes légères.
Les tensions entre l’Inde et le Pakistan se sont intensifiées après l’attaque meurtrière du 22 avril au cours de laquelle 26 civils ont été tués. Il s’agit de l’attaque la plus sanglante depuis les derniers 25 ans. L’Inde accuse son voisin de soutenir « le terrorisme transfrontalier », tandis qu’Islamabad en a rejeté toute implication et a proposé une enquête impartiale.
Pendant ce temps, la marine indienne, en publiant des images de tirs de missiles, a fait part de l’organisation de manœuvres pour montrer l’état de préparation de ses systèmes et ses équipes de mener des attaques précises et stratégiques.
Une source du gouvernement indien a déclaré au journal Indian Express qu’une « réponse militaire » était certaine et que les responsables envisageaient le type d’opération.
Au Cachemire, l’armée indienne a lancé une opération sévère, démolissant les maisons des membres présumés du groupe Lashkar-e-Taiba. Selon un responsable de la police, neuf maisons ont été détruites depuis l’attaque du 22 avril.
Le gouvernement indien a, en outre, suspendu le traité sur l’eau avec le Pakistan, fermé la frontière terrestre, diminué les relations diplomatiques et cessé de délivrer des visas aux ressortissants pakistanais. En réaction, le Pakistan a expulsé les diplomates indiens et annulé les visas des ressortissants indiens, à l’exception des pèlerins sikhs.
Les Nations unies ont exhorté ces deux pays à faire preuve d’un maximum de retenue et à régler les questions par le biais de dialogue et les voies pacifiques.
Selon les analystes, dans un contexte où le souvenir de tragédies survenues dans le passé est encore vif dans les esprits des deux nations, les récents échanges de coups de feu au Cachemire risquent, plus que jamais, le retour des affrontements à part entière. La multiplication des agissements militaires et les positions sévères des deux parties ont accru les inquiétudes quant au déclenchement d’une nouvelle crise régionale.