L’ambassadeur permanent de la République islamique d'Iran auprès des Nations Unies, Amir Saeed Iravani, a réaffirmé le soutien de Téhéran à une Syrie souveraine, stable et unie, libérée du terrorisme, de l’occupation et de toute ingérence étrangère.
Dans son discours à l’ONU, Iravani a souligné l’importance de « lutter contre le terrorisme en Syrie, en particulier celui des terroristes étrangers », les qualifiant de « grave menace pour la Syrie et la région ».
Il a déclaré que « les terroristes étrangers doivent être renvoyés dans leurs pays et tenus responsables de leurs actes conformément au droit international », rappelant que « l’Iran est prêt à collaborer avec tous les partenaires responsables pour lutter contre le terrorisme ».
La mission iranienne a également évoqué le massacre tragique de civils à Lattaquié et à Tartous le 6 mars, touchant particulièrement la communauté alaouite, et a exprimé le soutien de Téhéran à l’appel du Conseil de sécurité en faveur d’une enquête indépendante et transparente.
Iravani a insisté sur la nécessité, pour les autorités syriennes, de garantir la responsabilité et de protéger toutes les communautés, conformément au droit international.
Il a également réaffirmé l'« engagement indéfectible de l'Iran envers la souveraineté, l'indépendance politique et l'intégrité territoriale de la République arabe syrienne ».
« Nous appelons au retrait immédiat et inconditionnel de toutes les forces étrangères déployées illégalement en Syrie », a-t-il déclaré, soutenant que la fin de cette occupation est essentielle pour restaurer la souveraineté de la Syrie et parvenir à une paix durable.
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Le diplomate a condamné les actes d'agression du régime israélien contre la souveraineté et l'intégrité territoriale de la Syrie, les qualifiant de « violation flagrante du droit international, de la Charte des Nations Unies, des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité et de l'Accord de désengagement de 1974 ».
De même, il a cité le « dernier rapport de la Force des Nations Unies chargée d'observer le désengagement (FNUOD), qui confirme les incursions illégales d'Israël dans la zone tampon et détaille les exactions des forces d'occupation », avertissant que les actes d'agression du régime israélien en Syrie « constituent une grave menace pour la paix et la sécurité internationales ».
L'ambassadeur d'Iran auprès de l'ONU a en outre critiqué les forces israéliennes pour avoir établi des « avant-postes militaires et promu le tourisme dans les zones occupées », ce qu'il a qualifié de preuve manifeste du « programme expansionniste » d'Israël.
D'après le responsable iranien, l'objectif d'Israël est la destruction systématique des infrastructures syriennes et le démantèlement de ses capacités militaires et défensives, rendant le pays incapable de se défendre contre de nouvelles agressions.
Iravani a également indiqué que les actes d'agression israéliens en Syrie « ne sont possibles que grâce au soutien politique et militaire total des États-Unis », tenant ce pays « directement responsables des violations continues d'Israël ».
Or, Iravani a exhorté le Conseil de sécurité de l’ONU à agir immédiatement, avertissant que le silence « encourage de nouvelles agressions, tout comme nous le constatons tragiquement à Gaza ».
Il a également attiré l’attention sur la grave crise humanitaire en Syrie, rappelant qu’environ 16,7 millions de personnes, soit plus de 70 % de la population, ont besoin d’aide humanitaire, un niveau sans précédent depuis 2011.
« Plus de 7 millions de personnes sont déplacées à l'intérieur du pays et des millions d'autres ont trouvé refuge dans les pays voisins. Les efforts humanitaires sont sous-financés », a-t-il averti.
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Iravani s'est également dit profondément préoccupé par le maintien des sanctions américaines contre la Syrie qu'il a qualifiées d'injustifiées.
Il a appelé à la « levée immédiate et inconditionnelle » de ces sanctions, affirmant que de telles mesures « entravent la reconstruction, nuisent à l'économie et empêchent le retour des réfugiés ».
L'ambassadeur permanent de l'Iran auprès de l'ONU a également souligné que Téhéran n’avait jamais pris aucune mesure pour déstabiliser la Syrie ou la région.
Il a réitéré le soutien de l'Iran à un processus politique dirigé et contrôlé par la Syrie, conformément à la résolution 2254 (2015) du Conseil de sécurité. Le diplomate a insisté également sur la nécessité d’élections libres et équitables, d’un dialogue national et d’un gouvernement inclusif, comme base d’une solution pacifique.
« Les Nations Unies doivent mener ce processus de manière équitable, tout en respectant la souveraineté de la Syrie », a-t-il conclu.
