Le mouvement de résistance palestinien Hamas a averti que la crise humanitaire dans la bande de Gaza avait atteint un niveau sans précédent en raison de la poursuite du blocus israélien, appelant à une action mondiale urgente pour mettre fin au siège imposé par le régime occupant qui menace la vie de plus de deux millions de personnes.
Le Hamas a fait ces remarques dans un communiqué mardi, alors qu'Israël empêche l'entrée de toutes les fournitures de première nécessité, y compris la nourriture, les médicaments et le carburant à Gaza depuis 50 jours.
« Après 50 jours de fermeture totale des points de passage par l'armée d'occupation sioniste, la bande de Gaza est confrontée à une catastrophe humanitaire sans précédent marquée par de graves pénuries de produits de première nécessité, notamment de nourriture, d'eau, de carburant et de médicaments essentiels tels que les vaccins pour enfants », a déclaré le Hamas dans son communiqué.
« Cette situation pousse toute la population au bord de la famine et d’une catastrophe sanitaire croissante, aggravée par des massacres quotidiens contre des civils innocents dans les quartiers, les abris et les tentes, ainsi que par la destruction systématique des hôpitaux et des installations civiles », a-t-il ajouté.
Le Hamas a également noté que le siège total imposé par Israël à plus de 2,25 millions de personnes et l’utilisation de la famine comme arme de guerre constituent une violation flagrante du droit international, ajoutant que « la poursuite de tels crimes reflète un échec politique, moral et humanitaire profond de la communauté internationale ».
Le Hamas a également appelé la communauté internationale à intervenir et à faire pression sur le régime israélien pour qu'il ouvre les points de passage et autorise l'entrée de toute aide de première nécessité à Gaza.
Il a également exhorté les pays arabes et musulmans à prendre des mesures immédiates pour briser le siège imposé aux Palestiniens à Gaza et ouvrir les points de passage.
Israël a lancé sa guerre brutale contre Gaza le 7 octobre 2023, sans toutefois parvenir à atteindre ses objectifs déclarés, malgré le massacre de 51 240 Palestiniens, en majorité des femmes et des enfants.
L'entité usurpatrice a accepté les conditions de négociation de longue date du Hamas dans le cadre d'un cessez-le-feu à Gaza, qui a débuté le 19 janvier.
Cependant, Israël a unilatéralement rompu la trêve le 2 mars, bloquant l'aide humanitaire destinée à la bande de Gaza. Il a également repris sa campagne de bombardements meurtriers et redéployé ses troupes sur le territoire palestinien.
Les organisations de défense des droits de l'homme ont condamné le blocus israélien sur les fournitures vitales, en vigueur depuis désormais huit semaines, le qualifiant de crime contre l’humanité et de violation flagrante du droit international.