Une frappe aérienne de l’armée américaine a touché le port pétrolier de Ras Isa, dans le nord-ouest du Yémen, tuant des dizaines de personnes dont des ouvriers et des membres du personnel paramédical, provoquant également la blessure d’une centaine d’autres.
L’installation en question, dans le gouvernorat de Hudaydah, a été la cible d’au moins deux attaques dans la nuit du jeudi 17 au vendredi 18 avril. La deuxième attaque a eu lieu alors que les équipes de la Défense civile et les secouristes luttaient contre les incendies et s’occupaient des victimes. Cette deuxième frappe a coûté la vie à au moins cinq membres du personnel paramédical.
Selon la chaîne d’information libanaise Al-Mayadeen, au moins 38 personnes ont été tuées lors de cette attaque, tandis qu’environ 102 autres ont été blessées.
🔴 Les États-Unis ont frappé le port pétrolier de Ras Issa au Yémen. Lors de ces attaques, au moins 38 personnes ont été tuées et 80 autres blessées. pic.twitter.com/h7aZdwcPxn
— Press TV Français (@fr_presstv) April 18, 2025
Le gouvernement yéménite a qualifié cette attaque de crime de guerre manifeste visant à soutenir le régime sioniste et à lui permettre de poursuivre ses crimes contre Gaza. Ces frappes démontrent une volonté délibérée des États-Unis d’intensifier les attaques contre les infrastructures civiles au Yémen, sous de fausses justifications, insiste le Yémen qui s’est d’ailleurs engagé à ne pas laisser ce genre de crimes sans châtiments et par conséquent de réserver une défaite humiliante aux États-Unis.
De son côté, l’armée américaine a prétendu que le port de Ras Isa représente une source de carburant pour le mouvement de résistance Ansarallah.
Le CENTCOM a déclaré dans un communiqué publié sur X, que ces frappes visaient à dégrader la source économique d’Ansarallah.
De plus, les gouvernorats de Sanaa, d’al-Bayda et de Hudaydah ont également été touchés par de multiples frappes.
Le mois dernier, les États-Unis ont intensifié leurs attaques meurtrières au Yémen sur ordre direct du président Donald Trump, alléguant que ces frappes sont nécessaires pour protéger les voies maritimes de la région, qu’ils considèrent actuellement menacées par les forces de Sanaa.
Toutefois, les autorités yéménites ont catégoriquement rejeté ces allégations, précisant que leurs opérations ne ciblent que les navires appartenant au régime israélien et ceux transportant des fournitures à Israël.
Les opérations menées par les forces armées yéménites ont débuté en octobre 2023, lorsque le régime israélien, l’allié régional le plus important des États-Unis, a commencé à s’emparer de la bande de Gaza dans le cadre d’une guerre génocidaire.
Cette guerre, qui bénéficie d'un soutien militaire sans faille de la part de Washington, a jusqu'ici coûté la vie à plus de 51 000 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants.