Israël n’a plus l’intention de se retirer des territoires qu’il occupe actuellement dans la bande de Gaza, le sud du Liban et le sud de la Syrie, a annoncé le ministre israélien de la Guerre, Israël Katz, signe de la politique de présence militaire prolongée, voire permanente du régime sioniste dans des territoires reconnus internationalement comme n’étant pas sous sa souveraineté.
Dans un communiqué récent, Katz a déclaré que l’armée du régime allait rester déployée dans les zones dites de sécurité pour soi-disant assurer la sécurité des colons dans la région.
« Contrairement au passé, l’armée israélienne n’évacue pas les zones qui ont été nettoyées et saisies », a-t-il lancé.
Cette position met à mal les mécanismes de cessez-le-feu négociés et rouvre la question de l’occupation illégale du régime dans une région déjà déchirée par les conflits.
Sous le prétexte de vouloir assurer la sécurité des soldats de l’occupation sioniste à Gaza, Katz a annoncé que l’armée « évacuera les Palestiniens des zones de combat et préparera le terrain avec une force massive venant des airs, de la terre et de la mer, en utilisant des équipements lourds pour neutraliser les engins explosifs et démolir les structures menaçantes ».
Le ministre israélien extrémiste a ajouté qu’après avoir été nettoyées, ces zones seraient intégrées aux zones dites de sécurité pour protéger les colonies de peuplement illégales.
Cette politique se concentre également sur la libération des captifs israéliens détenus à Gaza dans le cadre du plan de l’envoyé américain Steve Witkoff.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a quant à lui dit qu’Israël mettrait en œuvre le plan funeste du président américain Donald Trump pour réinstaller une grande partie de la population de Gaza dans d’autres pays.
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Les Palestiniens et les pays arabes ont unanimement rejeté la proposition de Trump, que des experts en droits de l’homme considèrent comme contraire au droit international.
Les Palestiniens de Gaza refusent de quitter leurs terres natales et redoutent une nouvelle expulsion massive à l’instar de celle survenue lors de la guerre qui a conduit à la création d’Israël en 1948.
Katz a également déclaré que le régime interdirait l’entrée de toute aide humanitaire à Gaza, ce qui confirme l’utilisation par le régime de la nourriture comme un outil de pression contre le Hamas, le mouvement de résistance islamique de la Palestine.
Israël refuse de se retirer du Liban et de la Syrie
Israël refuse également de se retirer de certaines zones du Liban malgré un cessez-le-feu avec le mouvement de résistance libanais, Hezbollah.
Le président libanais, Joseph Aoun, a dénoncé la présence israélienne continue d’Israël dans certaines zones du Liban, affirmant qu’elle entraverait le déploiement complet de l’armée libanaise conformément à l’accord de cessez-le-feu, entré en vigueur l’année dernière.
En Syrie, Israël occupe le plateau du Golan syrien depuis 1967 et a également envahi une zone tampon surveillée par l’ONU dans le sud-ouest de la Syrie, prenant le contrôle du côté syrien du mont Hermon, connu sous le nom de Jabal el-Cheikh en arabe, ainsi que de plusieurs villes et villages syriens.
Les États-Unis ont récemment autorisé l’envoi de milliers de munitions puissantes au régime israélien, renforçant ainsi son arsenal militaire alors que Tel-Aviv semble se préparer à une « expansion vigoureuse » de sa guerre génocidaire à travers la région.
Après la chute du gouvernement du président Assad, l'armée israélienne a lancé des frappes aériennes contre des installations et
des arsenaux militaires appartenant à l'armée syrienne, aujourd'hui
dissoute.
À noter que deux frappes de drones menées par le régime israélien ont fait deux morts mercredi dans le sud du Liban, selon le ministère de la Santé. L’ONU rapporte que plus de 70 civils ont été tués dans les frappes israéliennes depuis le début du cessez-le-feu en novembre dernier.