Un membre de l’équipe de négociation iranienne a déclaré que les sujets non liés au nucléaire n’étaient pas à l’ordre du jour des discussions indirectes entre l’Iran et les États-Unis.
« En réalité, rien n’a été défini comme "autres sujets" dans les négociations », c’est ce qu’a déclaré mercredi, lors d’une interview télévisée, Kazem Gharibabadi, vice-ministre iranien des Affaires étrangères, chargé des affaires juridiques et internationales.
Il a ajouté que l’Iran estime que les discussions avec les États-Unis doivent se concentrer sur deux axes principaux : le programme nucléaire et la levée des sanctions.
Il a précisé que l’Iran poursuit des plans et des objectifs spécifiques dans le cadre de ces pourparlers et « cherche à parvenir à un accord gagnant-gagnant, équitable, logique et durable ».
« Cet accord doit être conçu de manière à prévenir toute violation à court terme ou en cas de changement de gouvernement », a-t-il soutenu.
« Nous avons déclaré que la République islamique d’Iran est prête à parvenir à un tel accord, sans humiliation ni pression déraisonnable », a ajouté Gharibabadi, précisant que lors du premier cycle de discussions entre Téhéran et Washington, les deux parties s’étaient mises d’accord sur les cadres de négociation.
A lire: Le deuxième cycle de négociations indirectes avec les États-Unis se tiendra à Oman
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, et Steve Witkoff, envoyé spécial du président américain pour les affaires d’Asie de l’Ouest, ont conduit le premier round de négociations indirectes dans la capitale omanaise, Mascate, samedi, et ont convenu de reprendre les discussions le 19 avril au même niveau.
Le droit de l'Iran à enrichir l'uranium n'est pas négociable
Le haut diplomate a réaffirmé une fois de plus que l’Iran ne renoncerait jamais à son droit à l’enrichissement de l’uranium.
« Si l’interlocuteur s’inquiète de la militarisation du programme nucléaire iranien, ce point est discutable et peut faire l’objet d’une discussion », a déclaré Gharibabadi.
« Cependant, si son objectif est l’arrêt total de l’industrie nucléaire, en particulier l’enrichissement, une telle exigence n’est ni logique ni négociable », a-t-il insisté.
Gharibabadi a fait cette remarque après que Witkoff a déclaré, dans un communiqué mardi, que l’Iran devait « éliminer son programme d’enrichissement nucléaire » pour parvenir à un accord avec les États-Unis, suggérant ainsi que l’administration Trump durcissait sa position dans les négociations avec Téhéran.
Le ministre iranien des Affaires étrangères a réagi mercredi en déclarant que l’enrichissement d’uranium dans le cadre du programme nucléaire pacifique de l’Iran est non négociable, et que les pourparlers avec Washington ne donneraient aucun résultat s’ils étaient menés sous pression ou sans respect mutuel.
Les Iraniens doivent bénéficier de la levée des sanctions
Gharibabadi a déclaré que la levée des sanctions « cruelles, illégales et unilatérales » imposées à l’Iran figurait parmi les principales questions abordées lors des pourparlers de Mascate.
Il a réaffirmé que la levée des sanctions devait permettre au peuple iranien d’en tirer des avantages réels et pratiques, au lieu d’être simplement inscrite sur le papier.
Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères a déclaré que les menaces et les sanctions ne sont pas compatibles avec la logique des négociations.
Gharibabadi a précisé que l’Iran disposait de ses propres moyens et mettrait en œuvre des mécanismes spécifiques pour riposter aux menaces.
Il a rappelé les directives du Leader de la Révolution islamique, l’honorable Ayatollah Seyyed Ali Khamenei, selon lesquelles en cas de menace contre la sécurité nationale iranienne, Téhéran à son tour, mettrait en péril la sécurité de ceux qui brandiraient cette menace.