Des centaines de colons israéliens ont pris d’assaut la mosquée Al-Aqsa, situé dans la partie orientale de la ville occupée de Qods pour y célébrer le troisième jour de la fête juive de Pessah.
Cet incident s’est produit sous la protection renforcée des forces israéliennes. Selon un communiqué émis par le Département des dotations islamiques de Qods occupée, plus de 1 220 colons ont pénétré de manière forcée dans ce site sacré des musulmans, accédant à celui-ci par la porte des Maghrébins, à l’ouest de la mosquée.
Au cours de leur intrusion, des colons ont participé à des visites et à des rituels provocateurs, incluant des danses et des chants en dans les cours de la mosquée.
Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux ont montré des groupes de colons dansant et chantant près de Bab al-Asbat, où une foule nombreuse s’était rassemblée, attendant d’être autorisée à entrer dans la mosquée Al-Aqsa. Dans le même temps, des centaines de personnes ont également envahi la place du Mur occidental sous prétexte d’accomplir des prières.
La police israélienne a mis en place des mesures de sécurité strictes, transformant la mosquée Al-Aqsa et ses alentours en une zone militaire, empêchant de nombreux citoyens d’accéder au site et confisquant leurs cartes d’identité aux sorties.
La Pâque (Pessah), qui marque l’exode des israélites d’Égypte à l’époque du prophète Moïse, est considérée comme l’une des fêtes les plus importantes du calendrier religieux juif.
Les invasions massives de colons se produisent presque toujours à la demande du mouvement extrémiste des Fidèles du Mont du Temple, soutenu par Tel-Aviv, et sous l’égide de la police israélienne à Qods, entraînant des confrontations quotidiennes avec les Palestiniens à la mosquée, avec de nombreux blessés, arrestations et pertes en vie humaine.
Cette question est depuis des décennies un point de tension majeur entre Israël et les Palestiniens, et a été au cœur de l’Intifada palestinienne de 2000-2005.
Pendant ce temps, un adolescent palestinien a succombé aux blessures infligées par des tirs de l’armée israélienne lors d’une offensive près de la ville de Ramallah en Cisjordanie.
L’agence de presse officielle palestinienne WAFA, citant un communiqué du ministère palestinien de la Santé, a rapporté que Malek Ali Al-Hattab, 19 ans, est décédé tard lundi soir des suites de blessures subies après avoir reçu une balle dans l’abdomen au cours du raid des forces israéliennes sur le camp de réfugiés de Jalazone.
Par ailleurs, un enfant palestinien a été admis en urgence à l’hôpital après avoir été touché par une balle dans le dos, tirée par les forces israéliennes lors d’un raid mené dans la ville d’Awarta, située en Cisjordanie occupée, au sud-ouest de Naplouse.
Les détails concernant son état de santé demeurent flous, laissant planer une inquiétude sur ses chances de rétablissement.
Ce tragique incident s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes dans les territoires occupés, où les opérations militaires israéliennes se multiplient.
Par ailleurs, l’armée israélienne a ouvert le feu sur un jeune Palestinien, identifié par l’agence WAFA sous le nom de Yazan Odeh, et l’on ensuite arrêté après avoir encerclé une maison dans la rue Tal à l’ouest de Naplouse.
Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux ont révélé la présence de soldats israéliens devant le domicile de la victime, où un homme blessé était allongé face contre terre, tandis que des effets personnels étaient éparpillés à la suite d’une perquisition.
En outre, les forces israéliennes ont procédé à l’arrestation de Hamza Hanani à son domicile lors d’un raid à Beit Furik, une localité à l’est de Naplouse.
De plus, quatre jeunes hommes ont été appréhendés lors d’une opération dans la ville d’al-Mazraa ash-Sharqiya, à l’est de Ramallah, ainsi que dans le village de Kobar, au nord-ouest de la ville.
Depuis le début du conflit à Gaza en octobre 2023, plus de 944 Palestiniens ont perdu la vie à cause des actions des troupes et des colons israéliens, tandis que plus de 7 000 autres ont été blessés en Cisjordanie.
En juillet dernier, la Cour internationale de justice (CIJ) a qualifié l’occupation prolongée des territoires palestiniens par Israël d’« illégale », appelant à l’évacuation de toutes les colonies en Cisjordanie et à Qods orientale.
