Les Forces de soutien rapide du Soudan (FSR) ont tué plus de 200 civils dans une série d'attaques contre des camps de déplacés et les zones environnantes d'El Fasher, la dernière grande ville contrôlée par l'armée soudanaise dans la région du Darfour.
Parmi les victimes figurent au moins 56 civils tués par les forces des FSR au cours de deux jours d'assauts à Um Kadadah, une ville qu'ils ont capturée sur la route d'El Fasher.
Les violences dans la région du Darfour sont parmi les plus graves depuis le début de la guerre civile entre l'armée soudanaise et les FSR, soutenues par les Émirats arabes unis (EAU), il y a près de deux ans.
Les Nations Unies ont déclaré que des massacres se poursuivaient dans deux grands camps de déplacés, y compris le massacre complet du personnel médical de Relief International, qui dirigeait la dernière clinique fonctionnelle du camp de Zamzam.
Selon certaines informations, les éléments FSR auraient incendié des bâtiments à travers Zamzam dimanche, affirmant qu'ils recherchaient des combattants du gouvernement soudanais cachés dans les camps.
En 2023, un conflit a éclaté entre l'armée soudanaise et les Forces de soutien rapide (FSR), une force paramilitaire. Ce conflit a fait des dizaines de milliers de morts et déplacé plus de 12 millions de personnes, après quoi le Comité international de secours l'a qualifié de « plus grande crise humanitaire jamais documentée ».
Khartoum a accusé les Émirats arabes unis de soutenir les FSR dans ce qu'il qualifie de génocide contre le peuple non arabe Massalit dans la région soudanaise du Darfour.
Le gouvernement soudanais exige que les Émirats arabes unis cessent leur soutien aux FSR et fournissent des « réparations complètes », y compris une indemnisation pour les victimes de la guerre.
Jeudi, le Soudan a intenté une action en justice contre les Émirats arabes unis devant la Cour internationale de justice (CIJ) pour avoir créé la « force motrice » derrière le « génocide » en cours au Soudan.