Des dizaines de patients et de personnels soignants ont été contraints de quitter l'hôpital baptiste al-Ahli Arab, dans le nord de la bande de Gaza, avant que l'aviation israélienne ne bombarde l'établissement médical, rapporte la chaîne d’information libanaise Al-Mayadeen.
Ce dimanche matin à l'aube, l’armée israélienne a émis des ordres d'évacuation peu avant de bombarder l'hôpital al-Ahli Arab, qui est le seul établissement médical encore fonctionnel à travers la ville de Gaza et le nord de la bande côtière, sur fond du démantèlement complet des infrastructures de santé par de précédentes attaques israéliennes.
D’après le correspondant d’Al-Mayadeen, le bombardement a gravement endommagé le bâtiment des urgences, notamment sa réception, son laboratoire et sa pharmacie.
Ces bombardements s'inscrivent dans un contexte de bombardements continus ciblant plusieurs zones de la bande de Gaza. Dimanche, les écoles Saad Bin Mua'th et Abdullah al-Dahyan, situées respectivement dans les quartiers d'al-Tuffah et d'al-Sheikh al-Radwan, ont été visées.
Il est à noter que la cour de l'hôpital a été bombardée par les forces d'occupation israéliennes le 17 octobre 2023, lors d'un massacre tristement célèbre dans lequel les autorités israéliennes ont nié toute implication.
À l'époque, le ministère de la Santé de Gaza avait fait état de 471 martyrs palestiniens et de 342 autres blessés.
Par ailleurs, le Bureau des médias du gouvernement de Gaza a exhorté, dans un communiqué, la communauté internationale à dénoncer l'attaque israélienne contre l'hôpital al-Ahli, appelant à une intervention rapide pour protéger les établissements de santé sur le territoire assiégé.
Le bureau a également souligné que l'hôpital al-Ahli abrite plusieurs services médicaux spécialisés qui ne peuvent actuellement prendre en charge qu’un nombre limité de patients. Toutefois, étant le seul hôpital fonctionnel dans la région, il fournit des soins de santé à plus d'un million de Palestiniens.
Par la suite, le bureau a dénoncé la destruction délibérée de 34 hôpitaux dans la bande de Gaza, dans le cadre d'un « plan systématique visant à éliminer ce qui reste du secteur de la santé à Gaza ».
Le bureau a mis en garde dans le communiqué qu’en agissant ainsi, l’occupation israélienne a violé de manière flagrante les conventions internationales et les Conventions de Genève, qui interdisent les attaques contre les installations médicales.