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Trois civils ont été tués dans de nouvelles frappes américaines sur Sanaa, la capitale yéménite

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les États-Unis ont frappé des cibles dans la capitale yéménite Sanaa, le mercredi 19 mars 2025. ©Reuters

Au moins trois civils ont été tués dans de nouvelles frappes aériennes américaines sur la capitale du Yémen, portant à 107 le nombre total de victimes à travers le pays depuis la mi-mars.

La chaîne de télévision yéménite Al-Masirah, citant le ministère de la Santé, a indiqué que les frappes ont visé le district d'al-Sabeen tôt jeudi.

Le ministère a précisé que le bilan n’était pas encore définitif, mais que les premiers rapports faisaient état de trois civils tués et de plusieurs blessés. 

Dans un autre rapport, Al-Masirah a indiqué que des avions de guerre américains avaient bombardé le district de Bani Hushaysh, au nord-est de Sanaa, lors de quatre attaques distinctes.

« Une frappe aérienne américaine a également visé l'île de Kamaran, à l’ouest d’al-Hudaydah, en mer Rouge », a ajouté la même source.

Selon le ministère de la Santé, les frappes américaines ont tué au total 107 civils, dont des femmes et des enfants, et blessé 223 autres entre le 15 mars et le 9 avril.

Lundi, Washington a annoncé son intention de renforcer sa campagne de frappes au Yémen.

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« Ces trois dernières semaines ont été mauvaises pour les Houthis, et la situation est sur le point d’empirer », a déclaré le chef du Pentagone, Pete Hegseth, depuis le bureau ovale, en présence du président américain Donald Trump et du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

Anis al-Asbahi, porte-parole du ministère yéménite de la Santé, a affirmé à l’agence de presse officielle yéménite SABA que ces crimes n’auraient pas été possibles sans le silence et l’inaction de la communauté internationale.

Selon lui, ces atrocités révèlent la nature brutale de l'administration américaine, qui n’hésite pas à cibler les civils, dans une tentative vaine de briser la volonté du peuple yéménite », qui continue de soutenir la cause palestinienne.

Il a également lancé un appel à la communauté internationale pour dénoncer et condamner les attaques américaines visant les civils, les infrastructures publiques et les établissements de santé.

Les bombardements américains ont commencé le 15 mars, après que les forces yéménites ont repris leurs attaques de représailles contre Israël, en réaction à la reprise de la guerre génocidaire menée par ce dernier à Gaza.

Depuis cette date, les frappes américaines ciblent presque quotidiennement les infrastructures civiles au Yémen.

Washington justifie ses attaques en prétendant qu'elles visaient à « rétablir la liberté de navigation dans les eaux proches du Yémen. »

Le Yémen rejette les allégations, selon lesquelles ce pays représente une menace pour le transport maritime international dans la mesure où les forces armées yéménites ciblent uniquement les navires israéliens ou ceux liés à Israël, en route vers les ports des territoires occupés de la Palestine.

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Le Yémen a commencé à attaquer des navires liés à Israël, ainsi que des cibles situées dans les territoires palestiniens occupés, dès novembre 2023, un mois après le début de l’offensive sauvage israélienne sur Gaza.

Malgré l’intensification des frappes américaines, les opérations de drones et de missiles des forces armées yéménites continuent de cibler les navires de guerre américains en mer Rouge, et elles sont toujours en mesure d'abattre les drones américains.

La campagne meurtrière menée par les États-Unis – qui a aggravé une crise humanitaire déjà dramatique – a coûté près d’un milliard de dollars, sans produire d’effet significatif sur Ansarallah ou les forces armées yéménites, selon des sources citées par CNN et le New York Times ces derniers jours.

Mercredi, l’armée yéménite a déclaré avoir mené une opération contre une cible militaire israélienne à Tel-Aviv, utilisant un drone Yaffa.

Elle a également lancé une attaque de drone contre le porte-avions USS Harry S. Truman, au nord de la mer Rouge.

Le même jour, les forces armées yéménites ont revendiqué avoir abattu un drone américain MQ-9 Reaper qui menait des « missions hostiles » dans leur espace aérien.

L’armée yéménite a promis de poursuivre ses opérations de représailles en soutien au peuple palestinien, jusqu’à la fin de la guerre menée par Israël à Gaza.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV