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Israël interdit au directeur de la mosquée Ibrahimi d'entrer dans ce lieu saint pour une durée de 15 jours

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Dans un dangereux précédent, l’ennemi israélien a placé des serrures sur toutes les portes de la mosquée Ibrahimi. ©Anadolu

Les forces israéliennes ont interdit au directeur de la mosquée Ibrahimi, dans la ville occupée d'al-Khalil, en Cisjordanie, l’accès à ce lieu saint pendant plus de deux semaines, alors que le régime poursuit son agression impitoyable contre les Palestiniens et leurs lieux saints.

L'agence de presse officielle turque Anadolu a rapporté ce mardi 8 avril que l’accès à la mosquée Ibrahimi a été interdit au cheikh Moataz Abu Sneineh pendant 15  jours après que l'armée a bouclé certaines parties du site administrées localement par l'organisation islamique Waqf (Dotation).

« Le personnel de la mosquée a découvert que les autorités israéliennes avaient verrouillé avec des cadenas et des chaînes les portes intérieures des pièces de la section occupée, y compris celles de la salle d'appel à la prière et du bureau du Waqf », a déclaré à Anadolu Jamal Abu Aram, directeur du département du Waqf d'al-Khalil.

« Plus tard, un employé de la mosquée a été suspendu de ses fonctions pour une durée de 14 jours », a-t-il déclaré. « Cheikh Moataz Abu Sneineh et un autre membre du personnel ont été eux aussi détenus pendant plus de 5 heures avant d’être expulsé pour une durée de 15 jours. »

Abu Aram a souligné que cette interdiction s’inscrivait dans le cadre de la stratégie d'Israël « visant à dominer la mosquée et à priver le Waqf de sa souveraineté sur la mosquée Ibrahimi, ses couloirs, ses cours, ses salles et ses portes intérieures et extérieures.

Le ministère palestinien des Awqaf et des Affaires religieuses a déclaré dans un communiqué que le verrouillage des salles constituait une mesure dangereuse qui saperait sa souveraineté.

Citant Abu Sneineh, le ministère a affirmé que tous les sanctuaires et couloirs des mosquées appartiennent au Waqf islamique, qui détient la garde légale de leurs clés, considérant la fermeture des portes avec des cadenas comme « une atteinte flagrante et grave au caractère sacré de ces lieux inviolables ».

Cette restriction fait suite au refus du régime israélien, au cours du dernier mois de jeûne du Ramadan, d'ouvrir tous les couloirs des mosquées aux fidèles à l’occasion de l'Aïd al-Fitr, de la Nuit du destin (Laylat al-Qadr) et le vendredi, en rupture avec la tradition, selon les déclarations antérieures du ministère.

Depuis 1994, après qu'un colon israélien a tué 29 fidèles palestiniens dans la mosquée Ibrahimi, l'entité illégale a divisé le site, attribuant 63 % - y compris la salle d'appel à la prière - aux juifs et 37 % aux musulmans.

La mosquée reste sous occupation israélienne, avec environ 400 colons juifs vivant dans la vieille ville d'al-Khalil, protégés par 1 500 soldats israéliens.

Outre les interdictions de culte en Cisjordanie, le régime israélien a intensifié ses attaques contre les Palestiniens dans le territoire occupé depuis le 7 octobre 2023, date à laquelle il a lancé sa guerre génocidaire dans la bande de Gaza.

Depuis lors, au moins 944 Palestiniens ont été tués, près de 7 000 autres blessés, tandis que plus de 15 800 ont été arrêtés lors des attaques menées par les forces israéliennes et les colons à travers la Cisjordanie.

Les raids ont jusqu'à présent déraciné au moins 40 000 personnes, soit le plus grand déplacement depuis la guerre de 1967 qui a conduit à l'occupation israélienne du territoire, selon l'agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA).

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SOURCE: FRENCH PRESS TV