Par la voix du porte-parole de son ministère des Affaires étrangères, l’Iran a fermement condamné la dernière série de raids aériens et terrestres israéliens contre des installations civiles, scientifiques et de recherche, ainsi que plusieurs sites militaires en Syrie, soulignant la nécessité de protéger l’intégrité territoriale de ce pays.
Dans un communiqué publié ce jeudi 3 avril, le porte-parole iranien du ministère des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï, a dénoncé dans les termes les plus fermes les raids israéliens contre Damas, la capitale syrienne, les provinces de Hama et Homs (centre), ainsi que la province de Deraa, dans le sud-ouest de ce pays.
M. Baghaï a déclaré que les agressions répétées du régime sioniste, ses frappes contre les principales installations civiles et de défense de la Syrie, ainsi que l’occupation de zones stratégiques de ce pays depuis la chute du gouvernement de Bachar al-Assad, imputent la responsabilité à toutes les parties concernées afin de prévenir les exactions et les atrocités israéliennes.
Le haut diplomate iranien a indiqué que la République islamique, lors de consultations avec les pays de la région au cours des derniers mois, avait mis en garde contre l’abus du statu quo par le régime sioniste en Syrie, l’expansion de son occupation et de son agressivité contre la Syrie et d’autres pays de la région.
« Comme auparavant, la République islamique d’Iran souligne la nécessité de maintenir et de protéger l’intégrité territoriale et la souveraineté nationale de la Syrie dont la digne nation est profondément enracinée dans l’importante région d’Asie de l’Ouest », a fait remarquer M. Baghaï.
Le porte-parole de la diplomatie iranienne a enfin exhorté la communauté internationale, en particulier les États de la région et l’Organisation de la coopération islamique (OCI), à prendre des mesures immédiates et efficaces pour mettre fin aux actes d’agression du régime israélien et le tenir responsable de ses violations flagrantes du droit, de ses agressions constantes contre les pays de la région et de ses crimes génocidaires persistants dans les territoires palestiniens occupés.
Mercredi soir, neuf civils ont été tués et plusieurs autres blessés lors d’une frappe aérienne israélienne sur la province de Deraa, dans le sud-ouest de la Syrie.
L’agence de presse syrienne SANA a indiqué que la frappe avait touché la forêt de Jubailiyah, entre les villes de Nawa et de Tasil.
SANA a également fait état d’une colère publique accrue et d’une mobilisation générale à la suite de ce « massacre » au cours duquel les forces israéliennes ont pénétré plus profondément que jamais en territoire syrien.
Plus tôt mercredi, des avions militaires israéliens ont frappé les environs du centre de recherche scientifique du quartier de Barzeh, à Damas ainsi que l’aéroport de Hama, dans le centre du pays.
Depuis la chute du gouvernement Assad, l’armée israélienne lance des frappes aériennes sur des installations et des arsenaux militaires du pays.
Israël a été largement critiqué pour avoir rompu l’accord de cessez-le-feu de 1974 avec la Syrie ; les Nations Unies ont condamné les attaques israéliennes sans répit contre le territoire syrien ainsi que les violations persistantes dans et autour de la zone tampon créée dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu de 1974 avec Damas.
