«Le président américain Donald Trump examine sérieusement la proposition de Téhéran de négociations nucléaires indirectes, tout en renforçant considérablement sa présence militaire dans la région de l’Asie de l’Ouest pour d’éventuelles opérations anti-iraniennes», a rapporté, ce mercredi 2 avril, le site d’information Axios, citant deux responsables américains anonymes.
« L’administration Trump pense que des négociations directes auraient plus de chances d’aboutir, mais elle n’exclut pas le format proposé par les Iraniens et ne s’oppose pas à ce que les Omanais servent de médiateurs entre les deux pays, comme cet État riverain du golfe Persique l’a fait par le passé », a déclaré l’un des deux responsables.
Les deux responsables américains ont souligné qu’aucune décision n’avait été prise, ajoutant que des discussions internes étaient en cours.
« À la suite de l’échange de lettres, nous nous apprêtons à examiner avec les Iraniens les étapes à venir, dans la perspective d’engager des pourparlers et d’instaurer une confiance réciproque », a indiqué l’un des responsables américains cités par Axios.
Le site d’information a rapporté que la Maison-Blanche est toujours engagée dans un débat interne entre ceux qui pensent qu’un accord avec l’Iran est réalisable et ceux qui ignorent les négociations et soutiennent « les frappes sur les installations nucléaires du pays ».
Ceci intervient alors que le Pentagone renforce considérablement ses forces dans la région de l’Asie de l’Ouest.
Trump a menacé le 29 mars de bombarder l’Iran si Téhéran refusait d’entamer des négociations pour « conclure un nouvel accord » sur son programme nucléaire pacifique.
L’Iran a exclu des négociations directes avec les États-Unis sous la pression et les menaces, mais affirme que les pourparlers indirects restent une option.
Dans ce droit fil, il est à noter qu’Ali Larijani, conseiller principal du Leader de la Révolution islamique, l’Ayatollah Seyyed Ali Khamenei, a déclaré que les États-Unis peuvent opter pour des intérêts économiques avec l’Iran au lieu d’une action militaire contre Téhéran, car une frappe militaire aura des conséquences pour Washington.
« Trump se dit partisan de la paix ; il ne devrait donc pas parler de menaces ni de guerre. Une attaque contre l’Iran ne serait pas sans conséquence, et nous avons des commandants militaires expérimentés », a-t-il ajouté.
