L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) doit adopter une « position claire » face aux menaces proférées à l’encontre des installations nucléaires iraniennes, a précisé le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi.
Dans une communication téléphonique datée du mardi 1er avril, le ministre iranien des Affaires étrangères a formulé cette demande auprès du directeur général de l’AIEA, Rafael Grossi.
Araghchi a informé Rafael Grossi des dernières évolutions diplomatiques concernant le programme nucléaire pacifique de l’Iran. Il a réitéré l’engagement de Téhéran à coopérer avec l’organisme de surveillance nucléaire des Nations unies.
En outre, il a prévenu que l’Iran était déterminé à prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la protection de ses installations nucléaires, en réponse aux menaces persistantes qui pèsent sur elles.
De son côté, M. Grossi a déclaré qu’il s’engagera avec les autres parties à créer une situation propice à la résolution des problèmes.
Il a également demandé à se rendre en Iran, ce qui a été accepté sur le principe par le ministre iranien des Affaires étrangères.
Cette conversation téléphonique intervient après que Donald Trump a menacé de bombarder l’Iran si Téhéran ne concluait pas d’accord avec les États-Unis.
Au cours de son premier mandat, Trump a retiré les États-Unis de l’accord nucléaire de 2015 sur le programme nucléaire iranien, officiellement connu sous le nom du Plan global d’action commun (PGAC). De plus, il a lancé une campagne de pression maximale contre le pays.
À la suite de son retour à la Maison-Blanche pour un second mandat en janvier, Trump a rétabli la campagne de pression maximale. Cependant, il a depuis exprimé son intention de conclure un nouvel accord pour remplacer le PGAC.
Dans le cadre d’un autre acte contradictoire, le président américain a adressé une lettre à l’Iran le mois dernier pour appeler à des négociations pour parvenir à un nouvel accord. Cependant, il a brandi la menace d’une action militaire au cas où Téhéran refuserait le nouvel accord.
L’Iran a exclu toute négociation directe avec les États-Unis sous la pression et les menaces, faisant référence aux violations par Washington de ses obligations internationales.
À ce propos, le président iranien Massoud Pezeshkian a déclaré dimanche que l’Iran avait répondu à la lettre de Trump, ajoutant que Téhéran était prêt à s’engager dans des négociations indirectes avec Washington.
M. Pezeshkian a également souligné que la poursuite du processus de négociation dépendra de la conduite de la partie américaine.