Le directeur de l’Agence spatiale iranienne, Hassan Salariyeh, a annoncé le lancement imminent de la construction de la phase 2 du port spatial de Chabahar conçu spécifiquement pour les lanceurs semi-lourds à combustible liquide.
Des études ad hoc ont été conduites ces dernières années sur cette phase du site, a indiqué ce mardi 1er avril le haut responsable précisant que la première phase du port spatial de Chabahar, destinée aux lanceurs à combustible solide, sera inaugurée cette année civile iranienne, qui a débuté le 21 mars.
« Ce port spatial occupe une position particulière en Iran et dans la région et peut servir de porte d’entrée de l’Iran sur les marchés internationaux. En effet, le lancement et le placement de satellites doivent être effectués de manière à répondre aux besoins de différents pays en vue d’atteindre diverses orbites », a déclaré M. Salariyeh.
« Nous devons effectuer des lancements en orbite héliosynchrone et des lancements à différentes inclinaisons orbitales depuis cette base [spatiale] », a affirmé le directeur de l’Agence spatiale iranienne.
La proximité géographique de la base avec les eaux libres et océaniques, ainsi qu’avec l’équateur, permet d’envisager le lancement de satellites géostationnaires depuis ce site, a-t-il expliqué.
Le directeur de l’Agence spatiale iranienne a souligné que la République islamique d’Iran fait partie des 11 pays qui fournissent « des services de lancement », avant de préciser que tous les lancements de satellites iraniens bénéficient de la technologie locale.
« Tout comme nous confions certains de nos lancements [de satellites] à d’autres pays, ces derniers peuvent également nous confier les leurs », a indiqué M. Salariyeh, avant d’ajouter : « Ces services mutuels sont courants dans le monde, à l’instar des services de transport de passagers ; elles offrent une perspective économique de l’industrie des satellites ».
Il est à noter que l’Iran fait partie des 10 premiers pays au monde capables de développer et de lancer des satellites.
À ce propos, on rappellera que la force aérospatiale du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) a procédé avec succès à la mise en orbite du satellite d’imagerie local Nour-3, le 27 septembre 2024.
Nour-3 (Lumière-3) a été lancé par le porte-satellite Qased (Messenger) et placé sur une orbite à 450 kilomètres au-dessus de la surface de la Terre.
En 2024, l’Iran a envoyé avec succès le satellite de recherche de fabrication locale Mahda, ainsi que deux cargaisons de recherche, dans l’espace à bord du lanceur de satellites Simorgh (Phoenix) développé par les spécialistes du pays.
Mahda pèse 32 kilogrammes et sa tâche principale est de tester les sous-systèmes liés aux satellites, de vérifier la fonction du lanceur de satellites Simorgh dans la distribution de cargaisons spatiales et d’évaluer les performances des nouvelles conceptions et la fiabilité des technologies locales dans l’espace.