En réaction à l’attaque israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth, le Premier ministre libanais l’a décrite comme une violation flagrante de la résolution 1701 de l’ONU et des accords de cessez-le-feu.
Le Premier ministre libanais Nawaf Salam a qualifié les frappes aériennes du régime sioniste contre le quartier de Dahieh, dans la banlieue sud de Beyrouth, de violation flagrante de la résolution 1701 de l’ONU, soulignant que cette action hostile ne menace pas seulement la souveraineté et la sécurité du Liban, mais constitue également une violation flagrante des accords de cessation des hostilités conclus en octobre dernier.
Après l’attaque, Nawaf Salam a mené des discussions avec les ministres libanais de la Défense et de l’Intérieur afin d’examiner les dernières évolutions et les impacts de cette agression.
Le ministère libanais de la Santé a annoncé dans un communiqué que trois personnes avaient été tuées et sept autres blessées, dont deux se trouvent dans un état grave, lors d’une frappe aérienne israélienne sur le quartier de Hay Madi, dans la banlieue sud de Beyrouth, ce mardi matin.
Il s’agit de la deuxième attaque près de la capitale depuis l’accord de cessez-le-feu du 27 novembre 2024.
Le président libanais, Joseph Aoun, a également condamné mardi matin la frappe aérienne israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth, la qualifiant d’escalade dangereuse et de signe des intentions hostiles d’Israël envers le Liban.
« L’agression étrangère contre la souveraineté de notre pays doit cesser », a-t-il martelé. Et de poursuivre : « La poursuite des agressions du régime sioniste contre le Liban nécessite la mobilisation de nos alliés et un soutien accru pour défendre la souveraineté et l’intégrité territoriale du pays ».
Il a ajouté que l’attaque de ce mardi contre le sud de Beyrouth constituait un avertissement sérieux concernant les objectifs et les intentions hostiles à l’égard du Liban.
« L’entêtement d’Israël dans son agression exige que nous déployions davantage d’efforts pour nous adresser aux amis du Liban dans le monde, les rallier à notre droit à la pleine souveraineté sur notre territoire et empêcher toute violation de celui-ci de l’étranger ou de la part d’infiltrés à l’intérieur, qui fourniraient un prétexte supplémentaire à l’attaque », a-t-il réaffirmé. Et d’ajouter : « Cela nécessite également une plus grande unité interne derrière les objectifs nationaux convenus dans le discours inaugural et la déclaration du gouvernement. C’est ce que nous incarnerons dans notre travail et notre coopération avec le Premier ministre, pour contrecarrer toute tentative de gâcher les opportunités de sauver le Liban ».