TV

L’Aïd al-Fitr devient une journée de deuil à Gaza, au moins 20 morts signalés

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Une mère fait ses adieux à son bébé, tué lors d’une frappe aérienne israélienne dans le nord de Gaza, quelques heures avant l’Aïd al-Fitr, dimanche 30 mars. (Photo via X)

Dès les premières heures de l’Aïd al-Fitr, célébrée le dimanche 30 mars, l’armée israélienne a mené des frappes intenses sur plusieurs régions de la bande de Gaza. Ces offensives brutales ont entraîné la mort de 20 personnes, principalement des femmes et des enfants.

Le régime sioniste a intensifié ses frappes sur la bande de Gaza, transformant ainsi l’Aïd al-Fitr, une journée de fête, en une journée de deuil et de désolation. Les frappes ont fait un grand nombre de victimes, notamment des enfants qui attendaient impatiemment de pouvoir faire la fête, même sous les bombardements de l’armée israélienne.

Dans une déclaration à l’agence de presse Anadolu, un personnel médical de la bande de Gaza a fait état de 17 victimes, dont huit enfants, qui ont perdu la vie dans la ville de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza. Tous les enfants tombés en martyr portaient des vêtements neufs, rapporte le média.

Dans un bombardement sur une tente de Palestiniens déplacés dans la région de Qizan Rashwan, au sud de Khan Younès, quatre membres d’une même famille ont été tués en martyr.

L’attaque des forces d’occupation israélienne contre une maison dans la ville de Bani Suheila, à l’est de Khan Younès, a entraîné la mort d’un enfant et a fait cinq blessés.

Le bombardement de la tente abritant des personnes déplacées a fait au moins 10 morts, dont plusieurs enfants.

Dans une autre attaque, menée par l’armée israélienne sur le nord de la bande de Gaza, trois Palestiniens, dont deux enfants, ont perdu la vie.

L’indignation a été particulièrement vive chez les utilisateurs des réseaux sociaux qui ont été les témoins de la diffusion de photographies d’enfants victimes de la guerre à Gaza. Ces images, qui ont été largement partagées, montraient des enfants ensanglantés, enveloppés dans des linceuls, lors de la célébration de l’Aïd al-Fitr.

Malgré les offensives militaires de grande envergure menées par le régime contre la bande de Gaza, la population locale s’est réunie afin d’accomplir la prière de l’Aïd al-Fitr, dans les ruines de la ville assiégée.

Selon les sources locales, la prière de l’Aïd et les Takbïrs ont été perturbées par des détonations de tirs intenses provenant de véhicules militaires israéliens stationnés à l’est de Khan Younès.

Les imams des mosquées de la Cisjordanie occupée ont pour leur part mentionné les souffrances endurées par les opprimés de Gaza, appelant la population à s’abstenir d’exprimer trop de joie par solidarité avec les victimes du génocide en cours dans la bande de Gaza.

Le cheikh Jafar Hachem, imam de la mosquée de Naplouse, en Cisjordanie, a déclaré que la population était divisée en deux : les uns expriment leur joie à l’occasion de l’Aïd al-Fitr, tandis que les autres sont attristés par la perte de leurs enfants, de leurs familles et de leurs proches.

« Certains portent de nouveaux vêtements et d’autres cherchent à nourrir les membres affamés de leur famille », a-t-il ajouté.

 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV