Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu qui a sapé les efforts déployés pour parvenir à un accord sur le cessez-le-feu et qui a relancé la guerre contre Gaza, a exigé cette fois le désarmement du Hamas, l’exil de ses dirigeants et la prise de contrôle du territoire palestinien comme nouvelles conditions à la finalisation de la trêve dans la bande de Gaza.
Lors d’une réunion du cabinet le dimanche 30 mars, Netanyahu a déclaré que le Hamas devait déposer les armes et que ses dirigeants devaient quitter la bande de Gaza afin que le régime israélien puisse en prendre le contrôle.
Ces conditions imposées ont fait l’objet d’une opposition catégorique de la part du mouvement de résistance palestinien les qualifiant de transgressions des lignes rouges du Hamas.
Le Premier ministre du régime israélien a en outre fait part des tentatives de son cabinet pour mettre en œuvre le plan du président américain, Donald Trump, pour déplacer de force les Palestiniens de la bande assiégée.
« Nous faciliterons la mise en œuvre du plan Trump, le plan d’émigration volontaire », a déclaré Benjamin Netanyahu, suivi par les instances des droits internationaux et des droits de l’homme.
« C’est le plan, nous ne le cachons pas, nous sommes prêts à en discuter à tout moment », a-t-il dit.
Le chef du bureau du Hamas à Gaza, Khalil al-Hayya, a de son côté rejeté tout projet du régime israélien visant à désarmer le mouvement de résistance palestinien, affirmant que de tels projets n’étaient rien d’autre qu’une fausse illusion.
« Nous n’accepterons jamais l’humiliation et le déplacement forcé de notre peuple », a martelé le haut responsable du Hamas.
« La Résistance s’engage à lutter jusqu’à ce que ses objectifs soient concrétisés, à savoir l’arrêt complet de la guerre, la réalisation de l’unité nationale et des intérêts du peuple palestinien ainsi que la restauration d’un État palestinien indépendant avec Qods comme capitale, le retour des Palestiniens déplacés à leur patrie et la libération des lieux saints ».
Khalil al-Hayya s’est également adressé aux pays arabes et musulmans en déclarant : « L’Aïd al-Fitr arrive à un moment où le peuple palestinien de la bande de Gaza est soumis à un siège sévère, à une guerre brutale et à un génocide à grande échelle. Dans le même temps, notre peuple en Cisjordanie et dans les territoires occupés de 1948 est confronté à des déplacements forcés et à une annihilation de son identité ».
Le chef du bureau du Hamas a dénoncé le silence de la communauté mondiale face aux crimes perpétrés par Israël dans la bande de Gaza, appelant à freiner les crimes israéliens par tous les moyens possibles.
Dans son allocution commémorant le 49e anniversaire de la Journée de la terre du calendrier palestinien, le 30 mars, Al-Hayya a évoqué le soulèvement populaire qui avait éclaté en 1976, en réponse à la confiscation des terres par le régime israélien.
À cette occasion, il a réaffirmé l’attachement des Palestiniens à leur terre et a condamné tout projet d’expulsion des habitants de la bande de Gaza.