Les avions de guerre israéliens ont mené une frappe aérienne contre deux bâtiments dans le sud du Liban, marquant une nouvelle violation du fragile accord de cessez-le-feu avec le Hezbollah.
Selon des sources médiatiques libanaises, un drone israélien a tiré des missiles guidés sur des habitations situées dans la ville de Kfar Kila, tôt dimanche 30 mars. Aucune information immédiate n’a été rapportée concernant d’éventuelles victimes ou l’ampleur des dégâts.
L’Agence nationale de presse libanaise a rapporté que plusieurs véhicules et habitations avaient été endommagés lors d’une offensive israélienne contre la partie orientale de la région occupée de Kfar Shuba. Aucune victime n'a été signalée.
Par ailleurs, les avions de guerre israéliens ont franchi le mur du son à deux reprises au-dessus de la Bekaa occidentale, provoquant de violentes détonations entendues jusque dans les régions de Chouf et Aley, au Mont Liban.
De plus, un hélicoptère israélien a largué deux bombes sonores sur un rassemblement de civils à Yaroun dans le district de Bint-Jbeil.
Les soldats de la paix de l’ONU ont été également ciblés par les forces israéliennes.
Une patrouille de la FINUL (Force intérimaire des Nations unies au Liban) a été prise pour cible par les forces israéliennes samedi 29 mars, le long de la Ligne bleue séparant le Liban des territoires occupés.
Andrea Tenenti, porte-parole de la FINUL, a déclaré que l'armée israélienne avait tiré des coups de semonce avec une mitrailleuse de l’autre côté de la Ligne bleue. L'incident s'est produit lors d'une patrouille de reconnaissance prévue près du village de Rmeish, dans le sud du Liban.
La FINUL a déclaré que « personne n’a été blessé » et a qualifié l’incident de « violation de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU ».
Les Casques bleus ont également rapporté qu’une patrouille de l'armée israélienne avait dirigé des rayons laser sur eux, ciblant leurs corps et leurs yeux.
Tenenti a dénoncé ces agressions, déclarant que « toute action mettant en danger la sécurité des soldats de la paix de l’ONU dans l'exercice de leurs fonctions est inacceptable ».
Israël a fini par accepter un cessez-le-feu avec le Hezbollah après avoir subi de lourdes pertes lors d’un conflit de près de 14 mois, sans atteindre ses objectifs dans son offensive contre le Liban. Cette trêve est entrée en vigueur le 27 novembre 2024.
Depuis le début de l’accord, les forces israéliennes continuent de mener des frappes quotidiennes contre le Liban, violant à plusieurs reprises l’accord de cessez-le-feu, qui comprend des frappes aériennes dans tout le pays.
Le Liban a annoncé le 27 janvier la prolongation de la trêve jusqu’au 18 février. Bien que la date limite du 18 février soit expirée, Israël maintient toujours son occupation de cinq zones stratégiques du sud du Liban : Al-Labouneh, le Mont Blat, la colline d'Owayda, Aaziyyeh et la colline d'Hammamis.
Les autorités libanaises dénoncent cette occupation militaire persistante, qu’elles considèrent comme une violation flagrante de l’accord de cessez-le-feu et du calendrier de retrait prévu. De hauts responsables de Beyrouth ont affirmé être prêts à prendre toutes les mesures nécessaires pour expulser les forces israéliennes du territoire libanais.