De nouvelles manifestations de grande ampleur eu lieu en Palestine occupée, pour exiger que le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, conclue un accord d’échange de prisonniers avec le Mouvement de la Résistance islamique de la Palestine, Hamas.
Il y a environ 58 prisonniers toujours détenus à Gaza, dont 34 sont morts, selon l’armée israélienne.
Samedi 29 mars, les membres des familles des captifs et leurs soutiens se sont rassemblés, alors que les tensions montaient entre eux et la police de Tel-Aviv.
Les manifestants ont condamné la décision du régime israélien de reprendre la guerre dans la bande de Gaza et ont brandi des photos des membres de leurs familles en captivité. Ils ont affirmé tenir le régime israélien responsable de leur sort.
Le Forum des captifs et des familles disparues a déclaré samedi dans un communique que les proches des détenus à Gaza « exhortaient tous les Israéliens, de tout horizon et de tout point de vue politique » à participer aux manifestations en soutien à « un accord global qui ramènera tous les prisonniers chez eux immédiatement, sans délai ».
Les manifestations ont eu lieu dans un contexte de blocage persistant dans les négociations sur les captifs, dû à la reprise des frappes israéliennes à Gaza, ainsi qu’à l’adoption par le cabinet israélien d’une législation judiciaire clé et de ses décisions très controversées de limoger le chef du service d’espionnage intérieur israélien Shin Bet, Ronen Bar, et le procureur général Gali Baharav-Miara.
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Les résultats d’un sondage diffusés vendredi par la chaîne 12 de la télévision israélienne ont montré que 69 % des Israéliens sont favorables à la fin de la guerre en échange d’un accord libérant tous les captifs restants à Gaza, contre 21 % qui s’y opposent. Même parmi les partisans du gouvernement de coalition, une majorité (54 %) soutient une telle mesure, contre 32 % qui s’y opposent.
Samedi dernier, plus de 100 000 personnes ont manifesté à travers la Palestine occupée, marquant la plus grande journée de protestations depuis des mois, alors que la colère montait en flèche face à l’échec du cabinet du régime à parvenir à un accord pour libérer davantage de captifs, aggravée par les mesures prises par Netanyahu pour licencier des responsables clés dans le but d’affirmer un plus grand contrôle sur les leviers du pouvoir.
Les manifestations se sont poursuivies tout au long de la semaine, notamment à Qods, où des milliers de manifestants se sont rassemblés contre les récentes mesures du cabinet israélien, notamment l’avancement du plan de réforme judiciaire et le vote de la Knesset (Parlement israélien) sur le controversé budget pour 2025.
Les manifestations à Qods ont également appelé à la libération des prisonniers restants détenus par le Hamas à Gaza.
La manifestation de samedi intervient alors que la branche armée du Hamas, les Brigades Qassam, a diffusé une vidéo intitulée « Le temps presse », affirmant montrer un prisonnier sioniste à Gaza appelant le régime de Tel-Aviv à obtenir sa libération, la deuxième vidéo de ce type mise en ligne par le groupe en quelques jours.