L’Algérie a annoncé l'expulsion de Mohamed Isafiani, vice-consul général du Maroc à Oran. Le ministère algérien des Affaires étrangères a déclaré ce dernier persona non grata, lui donnant un délai de 48 heures pour quitter le territoire algérien. Cette décision survient dans un contexte de tensions déjà persistantes entre les deux pays.
La décision d'expulser Mohamed Isafiani, vice-consul général du Maroc à Oran, a été transmise officiellement à Khalid Chihani, gérant intérimaire du consulat marocain, lors d'une convocation au ministère algérien des Affaires étrangères, le 27 mars 2025.
Au cours de cette convocation, Mokhtar Amine Khelif, directeur général du protocole, a informé Chihani de la décision des autorités algériennes de déclarer Isafiani persona non grata, avec l'instruction de quitter le pays dans un délai maximal de 48 heures, comme l'a précisé un communiqué du ministère.
Les autorités algériennes ont justifié cette décision par « des comportements suspects » observés au sein de la représentation consulaire marocaine, imputés au diplomate en question. Selon elles, ces agissements sont considérés comme « incompatibles avec les fonctions consulaires » et constituent « une violation des lois nationales, ainsi que des normes diplomatiques internationales, notamment la Convention de Vienne sur les relations consulaires ».
Le ministère algérien souligne que les actes reprochés sont en violation de la législation nationale, mais aussi des règles diplomatiques établies. S’appuyant sur l’article 23 de la Convention de Vienne de 1963, qui permet à un pays d’accueil de déclarer un agent consulaire persona non grata sans justification préalable, l'Algérie a ainsi légalement pris la décision de procéder à l'expulsion de Mohamed Isafiani.
Cet incident intervient alors que les relations diplomatiques entre l'Algérie et le Maroc sont déjà tendues, depuis la rupture officielle des liens diplomatiques en août 2021. L’expulsion de ce diplomate vient ainsi prolonger l'impasse qui les oppose depuis plusieurs années.
De son côté, le ministère marocain des Affaires étrangères n’a émis aucun commentaire officiel à cette décision. Toutefois, cet incident risque d'aggraver encore la crise diplomatique entre les deux pays.
