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Israël bombarde la banlieue sud de Beyrouth, pour la première fois depuis le cessez-le-feu

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
De la fumée s’élève après une frappe israélienne sur le sud de Beyrouth, capitale du Liban, le 28 mars 2025 ©AFP

Vendredi 28 mars, Israël a lancé une vaste frappe aérienne sur la banlieue sud de la capitale libanaise, Beyrouth, pour la première fois depuis qu’un accord de cessez-le-feu a mis fin à la guerre entre le régime sioniste et le mouvement de résistance libanais Hezbollah en novembre 2024.

Des avions de combat israéliens ont « détruit un immeuble résidentiel dans le quartier de Hadeth », a déclaré un journaliste de la chaîne d’information libanaise al-Manar.

L’attaque a été précédée par des frappes de drones plus petites et ciblées, décrites par Reuters comme des « coups de semonce ».

Israël a prétendu que le bâtiment était « un entrepôt de drones appartenant au Hezbollah », ajoutant que l’attaque avait eu lieu après que deux roquettes ont été tirées depuis le Liban plus tôt dans la journée.

Dans ce droit fil, une déclaration écrite du président libanais Joseph Aoun, publiée depuis Paris où il s’était entretenu avec son homologue français Emmanuel Macron, exhorte la communauté internationale à « mettre fin à ces attaques et à forcer Israël à respecter l’accord, tout comme le Liban s’y est engagé ».

La coordinatrice spéciale des Nations unies pour le Liban, Jeanine Hennis-Plasschaert, a qualifié de « profondément préoccupant » l’échange de tirs de ce vendredi à la frontière entre le Liban et la Palestine occupée.

« Tout échange de tirs est un échange de trop. Un retour à un conflit plus large au Liban serait dévastateur pour les civils et doit être évité à tout prix », a-t-elle affirmé dans un communiqué.

Vendredi encore, Israël a mené des frappes meurtrières sur le sud du Liban.

Le ministère libanais de la Santé a déclaré que trois personnes ont été tuées et 18 autres, dont huit femmes et six enfants, blessées lors d’une frappe sur Kfar Tebnit à Nabatieh.

Ces frappes ont eu lieu alors que le Hezbollah a démenti avoir tiré des missiles, réitérant son engagement envers l’accord de cessez-le-feu.

La Résistance libanaise a souligné que de tels incidents s’inscrivent dans le cadre des « prétextes suspects » fabriqués par Israël pour reprendre sa guerre contre le Liban, qui a récemment renouvelé ses frappes sur Gaza.

Pour sa part, l’armée libanaise a considéré ces attaques comme « une violation flagrante et répétée de la souveraineté du Liban » et « une violation flagrante de l’accord de cessez-le-feu ».

Après avoir essuyé des pertes considérables pendant près de 14 mois de conflit et n’avoir pas atteint ses objectifs lors de l’offensive contre le Liban, Israël n’a eu d’autre choix que d’accepter un cessez-le-feu avec le Hezbollah, qui a pris effet le 27 novembre.

Depuis l’entrée en vigueur de l’accord, les forces du régime d’occupation israélien mènent des attaques contre le Liban, violant le cessez-le-feu.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV