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Gaza :142 000 Palestiniens ont été déplacés de force en une semaine selon l'ONU

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des Palestiniens déplacés entre Beit Hanoun et Jabalia, à la suite d'une nouvelle offensive de l'armée israélienne dans la bande de Gaza, le 19 mars 2025. ©AP

Les Nations Unies ont tiré la sonnette d’alarme face à l’aggravation de la crise humanitaire dans la bande de Gaza, signalant qu’au moins 142 000 Palestiniens ont été déplacés en seulement une semaine, conséquence directe de l’intensification des bombardements israéliens et des ordres d’évacuation forcée.

Citant le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), Stéphane Dujarric, le porte-parole du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a déclaré lors d’une conférence de presse, le mercredi 26 mars, que 142 000 Palestiniens avaient été déplacés depuis la reprise des hostilités israéliennes contre Gaza le 18 mars.

« Les bombardements incessants et les ordres de déplacement quotidiens, associés au blocus permanent de l’aide humanitaire entrant à Gaza et au refus systématique de permissions de circulation humanitaire à l’intérieur de la bande, ont un impact dévastateur sur l’ensemble de la population, soit plus de 2 millions de personnes », a déclaré M. Dujarric, qui a également affirmé que le nombre de personnes déplacées devrait considérablement augmenter avec l’intensification du conflit.

90% de la population palestinienne a déjà été déplacée au moins une fois entre le 7 octobre 2023 et l’entrée en vigueur du cessez-le-feu entre Israël et le Hamas en janvier 2025, a rappelé Dujarric.

Mardi soir, l’OCHA a averti qu’un grand nombre de personnes « vivent désormais dans la rue, manquant désespérément de nourriture, d’eau potable et de biens de première nécessité pour se loger », fuyant « avec seulement quelques effets personnels ».

Rien que pour la journée de mercredi, plus de 39 personnes ont été tuées et 124 autres blessées par les attaques israéliennes dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé de la bande de Gaza.

Des bombardements ont été signalés dans plusieurs régions de Gaza, notamment à Jabalia (nord), ainsi qu’à Khan Younès et Rafah (sud).

Les frappes aériennes à Jabalia ont touché une habitation civile, causant la mort d’au moins huit personnes, dont un bébé de six mois. De même, un immeuble résidentiel dans le camp de réfugiés de Bureij a été frappé, où là encore un enfant a été tué.

L’OCHA a sonné l’alarme sur la situation critique d’environ 250 000 Palestiniens, résidant actuellement dans des zones désignées à être évacuées, et parmi lesquels plus de 50 000 sont installés dans 240 sites établis pour les personnes déplacées à l’intérieur du territoire assiégé.

La crise actuelle est largement due aux ordres d’évacuation forcée émis par le régime israélien et la destruction d’habitations et d’infrastructures publiques.

Depuis la reprise des hostilités par Israël, son armée a émis six ordres d’évacuation, touchant environ 15 % de Gaza, a ajouté le Bureau de la coordination des affaires humanitaires.

Face aux défis humanitaires, le système d’approvisionnement en eau restant à Gaza est également au bord de l’épuisement.

L’organisation non gouvernementale Médecins Sans Frontières (MSF) a averti que la situation se détériorerait davantage si les réserves de carburant venaient à s’épuiser, limitant ainsi considérablement l’accès à l’eau potable.

Chiara Lodi, membre de l’équipe médicale de MSF à Gaza, a averti de l’aggravation des problèmes de santé : « L’augmentation alarmante du nombre d’enfants souffrant de maladies cutanées est une conséquence directe de la dévastation et du blocus à Gaza. »

Elle a signalé une recrudescence des maladies cutanées évitables chez les enfants, soulignant ainsi les graves conséquences du conflit en cours.

La déclaration de MSF intervient alors que le sévère blocus israélien entre dans son 25ème jour suite au refus du régime de respecter un accord de cessez-le-feu conclu avec le Hamas ; ce qui a conduit à une augmentation dramatique du nombre de victimes civiles.

Le ministère de la Santé de Gaza a rapporté que plus de 830 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants, ont été tués et 1 787 autres blessés depuis qu’Israël a repris sa guerre contre Gaza le 18 mars, soit une moyenne de 103 tués et 223 blessés par jour.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV