Selon certaines informations, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et sa nouvelle équipe de sécurité planifieraient une attaque terrestre à grande échelle contre la bande de Gaza afin d’occuper des pans de territoire, ce qui leur permettrait de vaincre le mouvement de résistance palestinien, Hamas.
Le journal américain The Wall Street Journal a publié ce rapport lundi, affirmant que le régime israélien cherchait à organiser l’assaut avec l’objectif déclaré d’éliminer le Hamas à Gaza.
Le rapport ajoute que le régime estime que la défaite militaire du Hamas est cruciale avant qu'une solution politique puisse être envisagée.
Le mouvement, ses alliés et même les États alliés du régime ont cependant qualifié le groupe d’invincible à la lumière de son intelligence et de sa stratégie sur le champ de bataille, ainsi que de sa popularité parmi les Palestiniens et les peuples et gouvernements régionaux anti-occupation.
Dans une interview accordée en juin dernier à la chaîne 13 israélienne, l’ancien porte-parole militaire israélien Daniel Hagari a déclaré : « Le Hamas est une idée, un parti. Il est ancré dans le cœur des gens ; quiconque pense que nous pouvons l’éliminer se trompe. »
Les déclarations du porte-parole militaire israélien sur l'impossibilité d'éliminer le groupe démontrent l'échec du régime dans sa guerre contre Gaza, selon un haut responsable du Hamas. « Promettre d’éliminer le Hamas revenait à jeter de la poudre aux yeux des citoyens israéliens », a-t-il ajouté.
Plus tôt ce mois-ci, l'armée israélienne a repris sa guerre génocidaire contre la bande de Gaza, guerre qui avait commencé en octobre 2023 et qui s'était arrêtée brièvement après la conclusion par Tel-Aviv d'un accord de cessez-le-feu avec le Hamas. Israël a violé cet accord à plusieurs reprises avant de relancer son assaut massif sur le territoire assiégé.
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L'escalade vise à forcer le mouvement à libérer en une seule fois les prisonniers israéliens encore détenus à Gaza, sans que Tel-Aviv respecte ses engagements pour faire passer l'accord de cessez-le-feu à sa deuxième phase : libérer des milliers de prisonniers palestiniens, cesser l'effusion de sang sur le territoire palestinien et procéder à un retrait complet de la région.
Hagari avait cependant souligné qu'il serait « impossible » de libérer tous les captifs du régime par la force, insistant sur la nécessité d'un « scénario » où les captifs seraient libérés autrement.
Le journal américain précise dans son rapport que les dirigeants israéliens préparent une nouvelle escalade militaire d’envergure pour briser « l'emprise » du Hamas sur Gaza.
L’entité sioniste a déjà relancé l'offensive terrestre qu'il menait contre Gaza après le 7 octobre 2023, redéployant ses troupes d’infanterie dans le nord de Gaza et reprenant le corridor de Netzarim, une position stratégique lui permettant d’intensifier ses attaques contre le centre et le nord de Gaza. Le régime de Tel-Aviv avait auparavant restitué cette zone dans le cadre du cessez-le-feu.
Par ailleurs, l’armée israélienne a intensifié ses frappes aériennes et assassiné plusieurs personnalités politiques du Hamas à Gaza.
Le plan, défendu par Netanyahu et soutenu par des figures clés de l’armée israélienne, comme le ministre de la Guerre Israël Katz et le général Eyal Zamir, repose sur la conviction que le Hamas doit être vaincu militairement sur le champ de bataille avant qu'une quelconque résolution politique puisse être recherchée, écrit le journal américain.
Avec le soutien de l’administration du président américain Donald Trump, qui a augmenté les livraisons d’armes et de munitions au régime israélien, l’équipe de Netanyahu estime détenir des ressources nécessaires pour poursuivre l’offensive, ajoute le journal.
La majorité des colons israéliens, qui ont multiplié les manifestations pour faire pression sur le régime de Tel-Aviv pour que ce dernier conclue un accord avec le Hamas afin de libérer le reste des captifs, rejettent néanmoins toute nouvelle agression.
Selon les sondages, ils estiment que Tel-Aviv aurait dû respecter le cessez-le-feu plutôt que d’intensifier ses attaques.
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Parmi ceux qui s’opposent à une nouvelle agression figurent de nombreux électeurs de droite, qui ont contribué à la longue carrière politique de Netanyahu.
Une enquête menée par l’Institut israélien pour la démocratie a révélé plus tôt ce mois-ci que 73 % des colons, dont une majorité de membres du Parti Likoud de Netanyahu, soutiennent les négociations avec le Hamas.
Entre-temps, des rapports ont fait état des efforts du Premier ministre israélien pour saboter les négociations et licencier les responsables soutenant les pourparlers.
Au cours de son déroulement, le génocide à Gaza a coûté la vie à plus de 50 000 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants, et a provoqué le déplacement de nombreux autres.
Malgré toutes ces atrocités, le Hamas est resté résilient, continuant à recruter des combattants et des dirigeants de haut rang tout en renforçant ses capacités défensives.
En janvier 2025, le groupe a nommé un nouveau chef, marquant ainsi sa défiance face à l’agression croissante.
