Par l'intermédiaire du représentant officiel du ministère des Affaires étrangères, l’Iran a exprimé une condamnation sans équivoque à l’encontre du massacre d’enfants palestiniens perpétré par le régime israélien dans la bande de Gaza, qualifiant ce massacre de politique systématique de nettoyage ethnique, visant à anéantir l’identité palestinienne.
Dans un message publié ce mardi 25 mars sur X, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï, a dénoncé le massacre de centaines d’enfants palestiniens par le régime en une seule journée. Cette incommensurable tragédie qui dépasse l’imagination a été qualifiée par le responsable iranien du plus grand infanticide depuis la Nakba de 1948. La Nakba fait référence au moment où les forces israéliennes soutenues par l’Occident ont expulsé les Palestiniens de leur terre natale, marquant ainsi le début de l’exode et du déplacement forcé d’une grande partie de la population palestinienne.
« L’opinion publique mondiale reconnaît désormais clairement que le massacre des enfants par le régime d’occupation est une politique systématique, menée avec l’intention génocidaire de nettoyage ethnique et d’“extermination coloniale” du peuple palestinien », peut-on lire dans le message de Baghaï qui a en outre condamné le silence des organisations internationales, en particulier celui des Nations Unies, face à ces atrocités meurtrières.
« Le meurtre et la torture des enfants palestiniens innocents ont profondément blessé la conscience de l’humanité, et l’indifférence de l’ONU et des organismes compétents en matière de droits de l’homme ne fait qu’aggraver ces blessures », a-t-il ajouté.
Le représentant officiel de la diplomatie iranienne a désigné les États-Unis, principal allié du régime de Tel-Aviv, mais aussi le Royaume-Uni et d’autres soutiens occidentaux du régime comme les responsables de la poursuite des violences.
« Avec la complicité totale et l’appui indéfectible des États-Unis, du Royaume-Uni et de certains autres États occidentaux, et encouragé par l’inaction du Conseil de sécurité de l’ONU, le régime israélien considère qu’il jouit d’une impunité totale pour perpétrer des crimes d’une extrême gravité, notamment des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité et des actes de génocide ».
Ces commentaires sont formulés en même temps que l’annonce de la mort d’au moins 200 enfants à Gaza au cours des derniers jours, après les frappes aériennes israéliennes. Un chiffre confirmé par le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF).
Cette escalade fait suite aux propos du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu selon lesquels l’agression contre Gaza, que le régime a intensifiée depuis la reprise de sa guerre génocidaire sur le territoire au début du mois, ne faisait que commencer.
Les organisations de défense des droits de l’homme ont exprimé à maintes reprises leurs craintes devant les caractéristiques génocidaires de la barbarie militaire du régime sioniste, notamment l’assassinat délibéré de civils, en particulier de femmes et d’enfants.
« Il est grand temps que le monde s’unisse, s’élève contre la plus grave injustice de notre époque, mette fin à l’impunité pour les crimes vicieux commis à l’encontre des enfants et oblige le régime génocidaire et ses complices à rendre des comptes pour les crimes les plus graves qui suscitent une préoccupation internationale », a martelé le porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
Selon le ministère de la Santé de Gaza, la guerre israélienne a tué plus de 50 000 Palestiniens, en grande majorité des femmes et des enfants depuis octobre 2023.
Malgré la condamnation internationale, le régime continue de bénéficier du soutien militaire et diplomatique de ses alliés occidentaux, notamment de Washington, qui a opposé son veto à plusieurs résolutions de l’ONU appelant à un cessez-le-feu dans le territoire palestinien.
Les observateurs avertis attirent l’attention sur le fait que la campagne génocidaire israélienne ne consiste pas seulement à cibler la Résistance palestinienne, mais aussi à déplacer de manière permanente la population autochtone des territoires palestiniens. C’est là toute une stratégie qui rappelle la Nakba.
