Le ministre iranien des Affaires étrangères a fermement condamné la poursuite du génocide à Gaza ainsi que les agressions israéliennes contre le Liban.
Lors d’un entretien téléphonique lundi, avec son homologue irakien, Fouad Hussein, le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, a dénoncé les violations du régime israélien menées avec l’aval des États-Unis.
Il a appelé la communauté internationale, en particulier les pays de la région et les nations islamiques, à agir immédiatement pour mettre un terme aux crimes et agressions israéliens, afin d'éviter une escalade de l'insécurité dans toute la région.
Araghchi a évoqué les graves menaces liées à l’exploitation abusive par les États-Unis de leurs bases militaires situées dans les pays de la région, ainsi que de leur espace aérien, pour mener des actions agressives contre les nations voisines.
Il a souligné que cette utilisation des infrastructures régionales par une puissance étrangère constitue un risque majeur pour la stabilité et la sécurité de l’ensemble de la région.
Araghchi a déclaré que tous les pays de la région devraient prendre les mesures nécessaires pour protéger leur souveraineté nationale et empêcher que leur territoire ne soit utilisé par des forces militaires étrangères pour déstabiliser d'autres nations.
Il a également exhorté les pays voisins et alliés à se méfier des divisions fomentées par les États-Unis.
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Faisant référence aux sanctions illégales imposées par les États-Unis contre l'industrie pétrolière iranienne, Araghchi a affirmé que les allégations et accusations des responsables américains visant à faire pression sur l'Iran sont dénuées de tout fondement et de toute crédibilité.
De son côté, le ministre irakien des Affaires étrangères a exprimé sa profonde préoccupation face aux développements dans la région et aux dangers que représente l’agression continue contre Gaza, le Liban et la Syrie.
Il a également souligné la nécessité d’un consensus et d’une coopération entre les pays de la région afin d’alléger les souffrances du peuple palestinien opprimé, les aider et préserver la paix et la stabilité dans l’ensemble de la région.
Lors d’un appel téléphonique distinct avec son homologue turc, Hakan Fidan, Araghchi a évoqué la situation en Turquie, la qualifiant d’affaire intérieure.
Il s’est dit confiant dans la capacité des autorités turques à gérer ces développements dans l’intérêt de la nation turque.
En janvier, le régime israélien a été contraint d’accepter un cessez-le-feu avec le mouvement de résistance palestinien Hamas, après avoir échoué à atteindre ses objectifs, notamment l'élimination du mouvement de résistance palestinien ou la libération des captifs.
Cette trêve de 42 jours, marquée par des violations israéliennes répétées, a expiré le 1er mars. Mais Israël refuse d’entamer des négociations pour une seconde phase de l’accord.
Par ailleurs, l’armée du régime israélien a repris ses frappes depuis mardi contre Gaza. Il a ainsi rompu l’accord de cessez-le-feu et d’échange de prisonniers qui était mis en vigueur depuis près de deux mois.
Après avoir essuyé d’importantes pertes au cours de presque 14 mois de conflit contre le Liban et n’avoir atteint aucun de ses objectifs militaires et politiques, notamment l’élimination du Hezbollah, le régime israélien a également été contraint de conclure un cessez-le-feu avec le mouvement de résistance, le 27 novembre 2024.
En plus de violer les termes de l’accord de cessez-le-feu et de maintenir une partie de ses forces au Liban, le régime israélien mène des attaques quasi quotidiennes contre le pays depuis l’entrée en vigueur de l’accord.