Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, s’est déclaré convaincu qu’aucune partie étrangère n’oserait commettre une agression contre l’Iran, soulignant la « préparation complète » du pays à faire face à toute menace.
Prenant la parole lundi 24 mars à Téhéran, à la tribune d’une réunion organisée par le quartier général du Croissant-Rouge iranien spécialement à l’occasion de Norouz, et à laquelle ont participé de hauts responsables du secteur de secours, M. Araghchi a mis en avant la préparation complète de divers secteurs, affirmant que cette préparation collective assure la sécurité du pays.
Et en parlant de cette « préparation collective et adéquate » face à d’éventuels scénarios défavorables, le haut diplomate iranien a mentionné notamment « les forces armées, les organisations humanitaires, le gouvernement et la nation iranienne ». Le ministre a souligné que « notre haut niveau de préparation nous confère la puissance et la capacité de dissuader toute agression contre notre territoire », pour dire que les ennemis seraient conscients des conséquences de toute éventuelle attaque contre le pays.
Réitérant ses précédentes déclarations aux médias, le ministre a exprimé sa certitude qu’aucune guerre ne surviendrait impliquant la République islamique d’Iran, grâce à la vigilance et à la préparation du pays face aux probables scénarios malveillants de l’ennemi.
Il a noté que sans une telle préparation, des conflits pourraient être imposés à la nation, soulignant que la préparation englobait à la fois les forces armées et les unités de secours.
M. Araghchi a également salué le dévouement du personnel du Croissant-Rouge, les félicitant pour leur engagement indéfectible dans des missions de secours, malgré les défis potentiellement périlleux qu’ils pourraient rencontrer.
L’éclairage du ministre des Affaires étrangères concernant la probabilité d’une agression militaire contre le pays s’aligne sur les déclarations d’autres responsables iraniens. Plus tôt ce mois-ci, le commandant en chef du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI), le général de division Hossein Salami, a déclaré que la République islamique ne chercherait jamais à déclencher une guerre, mais qu’elle apporterait une réponse décisive à toute menace et à tout acte hostile des ennemis.
« L’Iran ne sera jamais l’initiateur d’une guerre, mais en cas de menace, la réponse sera ferme, décisive et écrasante », a-t-il martelé.
De nombreux observateurs internationaux ont fortement déconseillé toute agression contre la République islamique d’Iran, reprochant aux États-Unis et à leurs alliés occidentaux et régionaux de vouloir justifier une telle agression contre-productive, avec de fausses accusations de développer des « armes nucléaires » formulées contre Téhéran.
Le 4 mars, le représentant permanent de la Russie auprès des organisations internationales à Vienne, Mikhaïl Oulianov, a fermement condamné les menaces de recourir à l’option militaire contre les installations nucléaires iraniennes, avertissant que de telles actions auraient des conséquences catastrophiques. Cette approche, selon le diplomate russe, compromet les solutions diplomatiques et entraîne de graves répercussions régionales.
« L’Iran reste l’État membre de l’AIEA (Agence internationale de l’énergie atomique), soumis au régime de vérification nucléaire le plus strict au monde », a souligné Oulianov, tout en réfutant les accusations occidentales.
Or, la doctrine nucléaire iranienne est fondée sur la fatwa (décret religieux) du Leader de la Révolution islamique, l’Ayatollah Seyyed Ali Khamenei, interdisant catégoriquement la production, la possession et le stockage d’armes nucléaires et d’autres armes de destruction massive.