Le ministère yéménite de la Santé et de l’Environnement a émis un communiqué dénonçant une attaque américaine perpétrée dans le district de Ma'in, situé dans la ville de Sanaa, contre des infrastructures civiles et des bâtiments résidentiels. Cet acte de violence a tué un civil et blessé 13 autres personnes.
Selon un bilan préliminaire établi par la chaîne de télévision yéménite Al-Masirah, la frappe qui a eu lieu à Asr, dans la banlieue ouest de Sanaa, avait notamment blessé trois enfants et deux femmes.
Cette attaque a été condamnée par le ministère yéménite de la Santé et de l’Environnement, qui tient les États-Unis entièrement responsables du ciblage délibéré des civils et des zones résidentielles.
« Cibler des civils et des biens publics constitue un crime de guerre à part entière et une violation flagrante des lois et traités internationaux », peut-on lire dans le communiqué du ministère yéménite.
Samedi, les forces armées américaines, déployées en mer Rouge, ont mené une série de frappes aériennes ciblant la province de Saada, dans le nord du Yémen.
Al-Masirah a rapporté que trois frappes aériennes américaines ont touché l’aéroport côtier de la mer Rouge samedi soir, tandis que des frappes supplémentaires ont visé le port de Salif, dans la province de Hudaydah.
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Les avions de guerre américains ont également lancé cinq frappes sur le district de Majzar, dans le Maarib, au centre du pays et d’autres attaques ont ciblé les districts de Sahar et de Kitaf wa al-Boqee, dans le nord-ouest de Saada.
Entre mercredi et vendredi, Al-Masirah a signalé des attaques similaires, au moment même où le Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom) a confirmé des « opérations continues » contre le Yémen depuis le milieu de la semaine.
Le 15 mars, des frappes aériennes américaines ont tué 53 personnes, marquant la première vague d’agression contre le Yémen depuis le retour au pouvoir du président américain Donald Trump.
L’agression américaine contre le Yémen intervient alors que Sanaa s’est engagé à cibler les navires liés à Israël après que le régime de Tel-Aviv a repris son blocus de Gaza, interrompant ainsi l’entrée d’une aide vitale dans le territoire assiégé.
Signe d’une nouvelle escalade, les États-Unis ont annoncé leur intention de déployer un deuxième porte-avions, l’USS Carl Vinson, dans la région.
Le chef d’Ansarallah, Abdul-Malik al-Houthi, a souligné samedi soir que si Washington considère les porte-avions comme des symboles de puissance, ils sont désormais devenus « un fardeau et un danger » pour les États-Unis eux-mêmes.