L’Iran est résolu à défendre ses droits nucléaires et met en garde contre les conséquences néfastes de la campagne de pression contreproductive menée par l'Occident, déclare l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA).
« La République islamique d'Iran est ferme et déterminée à faire valoir ses droits », a indiqué dimanche le porte-parole de l'OIEA, Behrouz Kamalvandi, lors d'un entretien accordé au centre de diplomatie publique et d'information de cette organisation.
« Nous espérons que les pays occidentaux, qui ont testé l'Iran à maintes reprises, ont maintenant compris que la pression exercée sur la République islamique d'Iran est inefficace et pourrait même avoir l'effet inverse », a-t-il poursuivi.
Il a réitéré le plein respect de l'Iran pour ses engagements au titre de l'accord nucléaire de 2015, officiellement connu sous le nom de Plan global d'action commun (PGAC), signé entre Téhéran et les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU plus l'Allemagne.
« Quinze rapports consécutifs de l'Agence [internationale de l'énergie atomique] ont confirmé que l'Iran a respecté entièrement ses engagements », a-t-il rappelé .
M. Kamalvandi a, ensuite, défendu la décision de l'Iran de suspendre certains engagements pris dans le cadre du PGAC, après le retrait des États-Unis de l'accord en 2018 suivi par le non-respect des autres parties envers leurs obligations.
« Nous avons attendu un an après le retrait des États-Unis… Finalement, nous avons exercé nos droits et suspendu certains de nos engagements. »
« L'Iran a toujours annoncé qu'il respecterait ses engagements à condition que ses droits ne soient pas bafoués », a-t-il clarifié.
L’accord de Vienne (PGAC) exigeait de la RII qu'elle restreigne certaines de ses activités nucléaires en échange de la levée des sanctions cruelles infligées au pays, notamment par les États-Unis.
Cependant, en mai 2018, le président américain de l’époque, Donald Trump, a retiré Washington de l'accord approuvé par le Conseil de sécurité de l'ONU, imposant d’autres lourdes sanctions économiques à Téhéran ; et ce alors que l'Iran respectait pleinement ses engagements au titre de l'accord et a même continué à le faire pendant un an après le retrait des États-Unis.
Par conséquent, Téhéran a commencé à diminuer ses engagements, dans le cadre d’une série de mesures claires et annoncées à l'avance, après avoir constaté l'incapacité des autres parties à garantir ses intérêts en vertu de l'accord.
Après une rencontre avec Rafael Grossi, le directeur général de l'Agence internationale de l’énergie atomique, au siège de l'AIEA à Vienne en mars, le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Kazem Gharibabadi, a annoncé que Téhéran « reste déterminé » à coopérer avec l'Agence.
« Tout en préservant sa sécurité nationale et ses intérêts, l'Iran reste décidé à coopérer avec l'AIEA dans le cadre du système de garanties de l'Agence », a-t-il assuré.
Kamalvandi a rappelé qu'une nation riche d'une histoire millénaire ne se laisse jamais freiner par la force, ajoutant que l'Iran avait subi de vastes pressions au cours de son histoire et avait toujours su y faire face.
« Nous sommes convaincus que nous sortirons victorieux et fiers d’avoir résisté aux pressions actuelles. »
Le responsable iranien a également mentionné les avancées du pays dans le domaine de la technologie nucléaire, dont la construction de réacteurs et de centrales nucléaires, ainsi que l'amélioration de ses relations avec d’autres pays comme la Chine et la Russie, ajoutant que ces échanges scientifiques et technologiques avec l'AIEA et différents pays prouvent la légitimité de Téhéran dans le domaine.
Le porte-parole de l'OIEA a critiqué la « propagande négative » contre l'industrie nucléaire iranienne et les allégations contre ses activités nucléaires pacifiques, et a noté qu'« étant donné que l'Iran a accepté les inspections les plus minutieuses de l’Agence internationale et suit un programme transparent », il est nécessaire de contrecarrer cette propagande hostile.
Kamalvandi a également souligné le succès de la Conférence internationale sur la science et la technologie nucléaires (ICNST2024), tenue pendant trois jours à Ispahan, en Iran, en mai 2024, et a déclaré que les progrès nucléaires iraniens avaient fortement impressionné les responsables de l'Agence nucléaire des Nations unies présents à l'événement.