Le président libanais, Joseph Aoun, a dénoncé « les tentatives d’entraîner à nouveau le Liban dans un cycle de violence », à la suite de la mort d’au moins deux civils lors d’une frappe aérienne israélienne sur le sud du Liban, en violation flagrante de l’accord de cessez-le-feu.
Dans un communiqué publié ce samedi 22 mars, M. Aoun a demandé à l’armée de « prendre les mesures nécessaires pour préserver la sécurité des citoyens » et d’ouvrir une enquête sur l’incident.
« Ce qui s’est passé aujourd’hui dans le Sud, et qui se poursuit depuis le 18 février, constitue une agression continue contre le Liban et un coup porté au projet de sauvetage sur lequel les Libanais s’étaient mis d’accord à l’unanimité », a-t-il averti.
Le président libanais a également appelé toutes les forces concernées au sud du Liban, en particulier le comité de surveillance de l’accord de cessez-le-feu, et l’armée libanaise à suivre attentivement l’évolution de la situation avec « le plus grand sérieux afin d’éviter toute répercussion et de mettre un terme à toute violation qui pourrait menacer le pays ».
La Défense civile du Sud-Liban a annoncé que deux personnes avaient été tuées et dix autres blessées lors d’une frappe aérienne israélienne sur la ville de Touline.
Plus tôt, l’armée israélienne avait annoncé avoir frappé des positions du mouvement de résistance libanais Hezbollah dans le sud du Liban, après de prétendus tirs de roquettes depuis le territoire libanais vers le nord des territoires occupés.
L’armée israélienne a également allégué que ses forces aériennes avaient intercepté trois roquettes tirées depuis le Liban vers la ville de Metula, dans le nord de la région de Galilée.
De même, la chaîne publique israélienne Kan TV News a prétendu que l’armée avait intercepté deux autres roquettes avant qu’elles ne s’écrasent dans le ciel des territoires occupés.
Le ministre israélien des Affaires militaires, Israël Katz, a dit que l’armée riposterait après les prétendus tirs de roquettes tirés depuis le Liban vers le nord des territoires occupés par Israël.
« Nous ne pouvons pas tolérer des tirs depuis le Liban sur des communautés de Galilée », a-t-il lancé, ajoutant : « Le gouvernement libanais est responsable des attaques depuis son territoire. J’ai ordonné à l’armée de réagir en conséquence. »
Par ailleurs, la force de maintien de la paix des Nations unies au Liban s’est alarmée de « la possible escalade de la violence ».
« Toute nouvelle escalade de cette situation explosive pourrait avoir de graves conséquences pour la région », a-t-elle déclaré.
« Nous exhortons vivement toutes les parties à éviter de compromettre les progrès réalisés, en particulier lorsque la vie des civils et la stabilité fragile observée ces derniers mois sont menacées. »
