L’Observatoire syrien des droits de l’homme basé au Royaume-Uni (OSDH) a indiqué dans un rapport que les éléments armés affiliés à Hayat Tahrir al-Cham (HTC), régime au pouvoir en Syrie, ont tué 72 personnes dans le pays en proie au conflit, au cours de ces dernières 24 heures.
Dans les provinces de Tartous et de Lattaquié, 58 personnes ont été tuées par des groupes armés et des factions militaires affiliés à HTC, selon l'OSDH.
Le rapport précise que les quatorze autres assassinats ont eu lieu dans les provinces d'Alep, de Deraa, de Deir ez-Zor, de Damas et de Homs.
Des groupes armés soutenus par l’étranger, dirigés par HTC, ont pris le contrôle total de Damas le 8 décembre, et ont déclaré la fin du gouvernement Assad après une offensive-surprise lancée depuis leur bastion dans le nord-ouest de la Syrie, atteignant la capitale à peine en deux semaines.
D’après les informations, les éléments armés affiliés à Hayat Tahrir al-Cham et les forces loyalistes de l'ancien gouvernement syrien se sont affrontés plus tôt ce mois-ci, causant la mort de milliers de personnes dans la région côtière du nord-ouest du pays.
Selon l'OSDH, le bilan des morts s'élève cette semaine à 4 711 civils, dont 345 femmes et 194 enfants, et cela au cours des 100 premiers jours qui ont suivi la chute du gouvernement Assad.
De plus, l’observatoire a précisé que 1 805 personnes ont été exécutées sur le terrain ou bien tuées pour des motivations d'ordre sectaire ou pour leur affiliation à l’ancien gouvernement.
La majorité des assassinats a eu lieu en mars, touchant principalement la minorité religieuse alaouite.
Les experts estiment que ces massacres, motivés par des raisons confessionnelles, révèlent le soutien tacite du régime au pouvoir aux extrémistes ainsi que son incapacité à contrôler les éléments armés nominalement sous son commandement.
Ils soutiennent également que la vague de violence qui frappe actuellement la Syrie découle du limogeage des officiers et des responsables de la sécurité du gouvernement Assad.