La Russie défend le droit de l’Iran à l’énergie nucléaire pacifique et à ses activités légales, appelant à la diplomatie pour résoudre les questions restantes.
Lors d’une conférence de presse tenue ce vendredi 21 mars, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré que Moscou acceptait les déclarations de Téhéran selon lesquelles la République islamique n’avait aucune intention de se doter de l’arme nucléaire.
« Nous sommes convaincus que la question du programme nucléaire iranien doit être résolue exclusivement par des moyens politiques et diplomatiques pacifiques », a-t-il ajouté.
La Russie estime que tout est en place pour résoudre les questions liées au programme nucléaire iranien, a déclaré M. Peskov, soulignant que « seule la volonté politique est nécessaire ».
Jeudi, le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a déclaré que la lettre du président américain Donald Trump adressée au Leader de la Révolution islamique, l’Ayatollah Seyyed Ali Khamenei, était « plutôt menaçante », mais qu’il pourrait également y exister des opportunités.
« Nous ne nous engagerons pas dans des négociations directes sous la pression, sous la menace ou des sanctions. Nous examinerons à la fois les aspects considérés comme menace et comme opportunité », a-t-il indiqué.
Dans son discours du Nouvel An persan, vendredi, l’Ayatollah Khamenei a mis en garde les États-Unis contre tout recours aux menaces contre l’Iran.
« Les Américains doivent savoir que les menaces ne mèneront à rien face à l’Iran », a ponctué le Leader.
En mai 2018, Trump a retiré Washington de l’accord international multilatéral sur le nucléaire iranien, connu officiellement sous le nom du Plan global d’action commun (PGAC), signé en 2015 entre l’Iran et les cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies, plus l’Allemagne.
L’accord, approuvé par le Conseil de sécurité, exigeait de l’Iran qu’il réduise certaines de ses activités nucléaires en échange de la levée des sanctions imposées au pays, notamment par les États-Unis.
Trump a par la suite imposé de lourdes sanctions économiques à Téhéran, tandis que l’Iran respectait ses engagements au titre de l’accord et a même continué à le faire pendant un an après le retrait américain.