Trois associations de défense des droits des prisonniers palestiniens ont mis en lumière les conditions de vie difficiles des Palestiniennes dans les prisons et les centres de détention israéliens, affirmant que le régime de Tel-Aviv détient plus d’une douzaine de mères palestiniennes derrière les barreaux.
Dans un communiqué commun publié à l’occasion de la Fête des Mères dans le monde arabe (le 21 mars), la Société des prisonniers palestiniens (PPS), le Comité des détenus palestiniens et l’Association Addameer de soutien aux prisonniers et de défense des droits de l’Homme ont révélé que 14 mères, ainsi que 25 autres détenues palestiniennes, subissent toujours des conditions difficiles dans les prisons israéliennes, alors que leurs enfants sont privés de la possibilité d’être nourris et réconfortés par elles.
Ces derniers mois, marqués par une nette intensification des maltraitances envers les détenues palestiniennes, ont été une période des plus pénibles et des plus meurtrières pour elles, selon les organisations susmentionnées.
Selon le communiqué, le régime sioniste a détenu environ 500 Palestiniennes, dont de nombreuses mères, depuis le début de la guerre génocidaire à Gaza. Certaines de ces femmes ont été retenues en otage pour contraindre d’autres membres de leur famille à se rendre ; ce qui montre jusqu’où le régime israélien serait prêt à aller dans ses atrocités pour contrôler le peuple palestinien.
Les associations de défense des droits des prisonniers ont déploré que la situation des mères palestiniennes soit particulièrement tragique, leur arrestation ayant souvent lieu en pleine nuit, lors de violentes irruptions de soldats israéliens dans leurs maisons.
Au moment de l’arrestation, ces mères sont souvent arrachées à leurs enfants sous la menace de coups de feu, ce qui provoque un véritable traumatisme émotionnel et physique qu’elles vont devoir subir pendant de longues durées.
Les souffrances des femmes se poursuivent lors des transports et des interrogatoires pénibles, où elles sont soumises à des violences psychologiques et physiques.
Après la détention, les Palestiniennes sont souvent transférées vers des centres d’interrogatoire israéliens, où elles endurent des tortures accablantes, à titre d’exemple, rester debout pendant de longues heures dans des conditions inhumaines, privées de nourriture, de sommeil et de toute dignité humaine fondamentale.
Elles sont constamment menacées de violence dans le but de leur arracher des aveux ou des renseignements.
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Nombre de ces femmes se voient même refuser l’accès à une représentation juridique, ce qui leur alourdit le fardeau émotionnel et psychologique à subir pendant l’incarcération.
La majorité des prisonnières palestiniennes sont détenues à la prison de Damon, tristement célèbre pour ses conditions de détention difficiles.
À Damon, les Palestiniennes sont régulièrement victimes de violences de la part des geôliers israéliens, dont l’isolement et de mauvais traitements physiques. Leurs effets personnels ont été saisis et elles sont privées de leurs droits les plus fondamentaux, comme celui de communiquer avec leur famille et leurs enfants.
Dans le cadre d’une politique délibérée de privation, les autorités israéliennes mettent en œuvre une stratégie de grève de la faim, privant les prisonnières de l’accès à une alimentation adéquate via la cantine de la prison et ne leur fournissent que des repas maigres et de mauvaise qualité.
D’autres problèmes répandus avec lesquels les prisonnières palestiniennes sont aux prises sont la négligence médicale et la privation de soins nécessaires.
Les souffrances de ces femmes se sont intensifiées depuis le début de l’attaque sanglante contre Gaza le 7 octobre 2023.
En outre, de nombreuses femmes sont contraintes de dormir à même le sol, faute de lits et de literie.
Le manque de vêtements et de couvertures, notamment pendant les mois d’hiver rigoureux, est au point que les prisonnières palestiniennes sont obligées de porter pendant de longues périodes les mêmes vêtements que ceux qu’elles portaient lors de leur arrestation.