Le porte-parole du mouvement de résistance palestinien Hamas, Abdul Latif al-Qanou, s’est alarmé de la situation désastreuse dans la bande de Gaza, exigeant une intervention urgente de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) et de la Ligue arabe.
« Des négociations avec les médiateurs sont en cours pour mettre fin à l’agression contre notre peuple, garantir l’engagement du régime d’occupation envers l’accord [de cessez-le-feu] et le contraindre à renoncer à ses plans », a déclaré Abdul Latif Al-Qanou ce jeudi 20 mars.
« Nous restons attachés à l’accord de cessez-le-feu et travaillons avec les médiateurs pour éloigner définitivement la perspective de la guerre pour notre peuple et obtenir le retrait du régime d’occupation de Gaza », a-t-il ajouté, avant de noter : « Le siège, la famine et le génocide à Gaza exigent une action urgente de la Ligue arabe et de l’Organisation de la coopération islamique pour sauver notre peuple de l’anéantissement, prévenir sa famine et lever le siège. »
Dans un communiqué récemment publié, le Hamas a accusé les États-Unis, principal allié de Tel-Aviv, de lui avoir permis de reprendre sa campagne génocidaire contre les personnes innocentes prises au piège dans le territoire assiégé.
« La reconnaissance par l’administration américaine d’avoir été informée en amont de l’agression du régime sioniste confirme sa participation directe à la guerre génocidaire contre le peuple palestinien », peut-on lire dans le communiqué.
La Maison-Blanche a en effet affirmé que les nouvelles attaques israéliennes contre Gaza sont menées en coordination avec les États-Unis et l’administration du président Donald Trump, à la suite de quoi le Hamas a dénoncé « une complicité et une partialité flagrantes des États-Unis envers le régime d’occupation ».
Entre-temps, les forces israéliennes ont annoncé qu’elles n’autoriseraient plus l’accès des Palestiniens au nord de Gaza, rétablissant ainsi le blocus du nord qu’elles avaient maintenu pendant une grande partie de la guerre, avant l’entrée en vigueur du cessez-le-feu en janvier.
Alors que les forces israéliennes renouvellent les ordres de déplacement, le nombre de victimes palestiniennes ne cesse d'augmenter. Au cours des trois derniers jours, les forces israéliennes ont tué plus de cinq cents Palestiniens, dont les deux tiers étaient des femmes et des enfants.
Des images partagées sur les réseaux sociaux ont montré des familles entières massacrées, avec de multiples vidéos de bébés tués par les forces israéliennes.
Selon « Defense of Children International Palestine », 183 enfants palestiniens ont été tués en une seule journée du mardi 18 mars.
