Un rapport d'enquête a mis au grand jour la participation active d'un avion ravitailleur Voyager de la Royal Air Force (RAF) britannique dans les opérations aériennes américaines au Yémen en ravitaillant en vol les avions de guerre américains participant à la récente escalade meurtrière de Washington contre le Yémen.
Ces révélations ont été publiées mardi par Declassified UK, une organisation de journalisme d'investigation, en référence aux frappes aériennes meurtrières américaines qui ont ciblé le Yémen tout au long de samedi et dimanche sur ordre du président américain Donald Trump.
Le rapport indique qu'au cours du week-end, l’avion britannique a réalisé deux sorties depuis la base aérienne d’Akrotiri, à Chypre vers le nord de la mer Rouge, en appui au porte-avions USS Harry S. Truman, dans une escalade militaire, la plus grande du genre depuis l’entrée en fonction de Trump en janvier.
Selon les données de suivi de vol, le 15 mars, la RAF Voyager a quitté Akrotiri à 17h49 UTC, se dirigeant vers les environs de la ville portuaire saoudienne de Djeddah, près des navires de guerre américains déployés au large des côtes du Yémen.
Le pétrolier, capable de transporter plus de 100 tonnes de carburant, est resté dans la zone pendant plus de deux heures, coïncidant avec les premières frappes aériennes américaines contre le Yémen, qui ont commencé vers 17h15 UTC et se sont poursuivies pendant plus de cinq heures, précise le rapport.
Une source militaire a également confirmé à l'organisation médiatique britannique que le Royaume-Uni avait fourni un soutien de ravitaillement en vol de routine aux alliés pour aider le porte-avions américain à faire face aux frappes de représailles du Yémen.
Les rapports du ministère de la Santé du Yémen font état d’au moins 27 civils tués et de 22 blessés dans sept provinces lors de la première nuit des frappes aériennes.
Des images de la sanglante scène montrent des enfants en détresse et gravement brûlés après les attaques américaines.
La RAF Voyager a poursuivi ses missions le 16 mars, coïncidant avec une deuxième nuit de frappes aériennes américaines ciblant le navire marchand Galaxy Leader dans la ville portuaire de Hudaydah dans l'ouest du Yémen ainsi que la province d'al-Jawf dans le nord-ouest du pays.
Les observateurs affirment que l'escalade militaire américaine, qui se poursuit jusqu'à présent, vise à empêcher le Yémen de poursuivre ses frappes anti-israéliennes, bien que Trump ait évité toute mention du régime israélien dans son annonce du décret exécutif qui a ordonné les frappes aériennes.
Il est à noter qu'outre le ravitaillement des avions de guerre américains, le Royaume-Uni a également déployé ses propres avions de combat pour participer dans les raids massifs contre le Yémen.
