Les forces armées yéménites ont annoncé avoir mené une frappe préventive contre un porte-avions américain déployé au large des côtes du pays de la péninsule arabique.
Le porte-parole Yahya Saree a annoncé les développements dans un communiqué ce mercredi 19 mars, affirmant que les forces armées yéménites avaient mené une « opération conjointe » contre l'USS Harry S. Truman en mer Rouge, pour la quatrième fois en 72 heures.
L'opération a eu lieu après que les troupes ont « surveillé les mouvements militaires hostiles en mer Rouge en préparation d'une attaque aérienne à grande échelle contre le Yémen », a-t-il déclaré, ajoutant que plusieurs autres navires de guerre avaient également été ciblés lors de la frappe.
Les troupes yéménites ont déployé « un certain nombre de missiles de croisière et de drones » contre les navires lors de la frappe, a noté Saree.
Samedi, le président américain Donald Trump a annoncé avoir signé un décret ordonnant le déploiement d'une « force létale écrasante » contre la nation déjà appauvrie qui avait récemment interdit aux navires israéliens de traverser des régions maritimes clés.
Par la suite, les avions de combat américains ont mené des raids massifs contre des cibles purement civiles à travers le Yémen, coûtant la vie à de nombreux civils.
Sous la directive du chef du mouvement de résistance populaire yéménite Ansarallah, Abdul-Malik al-Houthi, les forces du pays ont lancé des frappes sur des cibles israéliennes critiques en octobre 2023. Ces opérations sont intervenues en réponse au lancement par le régime israélien d'une guerre génocidaire soutenue par les États-Unis contre la bande de Gaza, parallèlement à une restriction sévère simultanée du flux d'aide essentielle, notamment de nourriture et de médicaments, vers le territoire palestinien.
Les frappes, ainsi que les opérations visant les navires israéliens transportant du matériel militaire et des marchandises commerciales vers les territoires palestiniens occupés, ont infligé des dommages économiques substantiels au régime.
Les forces yéménites ont suspendu les frappes contre les navires israéliens et ceux liés à Israël après la mise en œuvre d'un accord de cessez-le-feu entre le régime et le mouvement de résistance Hamas basé à Gaza, mais ont repris les opérations lorsque Tel-Aviv a commencé à violer systématiquement l'accord.
Trump a évité toute mention du régime israélien dans son annonce du décret, accusant plutôt Sanaa de perturber la « navigation internationale ».
Cela se produit alors que les frappes yéménites viennent de toucher des navires israéliens et des navires associés au régime.
Réfutant les allégations du président américain, plusieurs responsables yéménites ont également réaffirmé l'ampleur des opérations de Sanaa et assuré que les opérations du Yémen ne menaçaient pas d'autres navires.
« Le Yémen ne se laissera pas abattre »
En complément de ses remarques, le général Saree a souligné que « l’agression américaine ne dissuadera pas le Yémen de remplir ses devoirs religieux, moraux et humanitaires envers le peuple palestinien ».
Il a confirmé que les forces armées avaient initié « une escalade des opérations militaires contre l’ennemi sioniste à moins que l’agression brutale contre Gaza ne cesse et que le siège ne soit levé ».
Ces remarques interviennent après que les forces armées yéménites ont déclaré avoir mené avec succès une opération contre la base aérienne de Nevatim du régime israélien, à partir de laquelle les attaques contre Gaza sont menées. Dans le cadre de cette opération, elles ont fait usage d'un missile balistique hypersonique baptisé « Palestine-2 ».
En annonçant cette évolution mardi, Saree a déclaré que l'attaque avait « atteint son objectif ».
