Le ministre yéménite de la Défense a assuré que Sanaa était pleinement prêt au combat pour riposter aux actes de provocation et d’agression des ennemis, avant d’avertir que les forces armées du pays étaient prêtes à s’engager dans des batailles navales prolongées avec leurs adversaires.
Le général de division Mohammed Nasser al-Atifi a fait ces remarques alors que les tensions sont à leur comble entre le Yémen et les États-Unis après que le président américain Donald Trump a ordonné des frappes aériennes meurtrières à travers le Yémen dimanche soir.
Les raids ont été lancés quelques heures après que le mouvement de résistance yéménite Ansarallah a averti que les forces armées yéménites frapperaient le porte-avions et des navires de guerre américains dans la région.
Le Yémen a également réaffirmé son engagement à mener des opérations pro-palestiniennes, visant des cibles sensibles et stratégiques dans les territoires occupés et des navires israéliens traversant les principales voies navigables.
Atifi a souligné que le Yémen avait déjà émis des avertissements clairs, affirmant qu’il ne se soumettra pas à un silence complice face à la brutalité de l’agression sioniste, qui se manifeste par la famine et le blocus injuste imposés aux Palestiniens à Gaza.
Il a précisé que la réponse du Yémen à cette situation serait proportionnelle, avec une stratégie de siège en réponse au siège et d’escalade en réponse à l’escalade.
Cette déclaration fait suite à la situation critique dans laquelle se trouve la bande de Gaza, où le régime israélien a bloqué l’acheminement des aides humanitaires essentielles, y compris des aliments, des médicaments et l’eau potable.
Le régime israélien maintient strictement le blocus imposé au Gazaouis qui, en plus, font l’objet des attaques meurtrières menées régulièrement contre la bande côtière en violation d’un accord de cessez-le-feu censé mettre un terme à plus de 15 mois de guerre génocidaire orchestrée par Tel-Aviv contre cette région déjà en proie à une grave crise humanitaire.
Les récentes frappes israéliennes ont entraîné une augmentation alarmante des pertes humaines, avec plus de 400 morts enregistrées mardi, dont une majorité de femmes et d'enfants.
Atifi a réaffirmé le soutien indéfectible du Yémen à Gaza, déclarant que le Yémen poursuivrait ses efforts jusqu’à ce que justice soit rendue pour les Palestiniens et que leurs souffrances prennent fin.
Le Yémen avait cessé ses frappes pro-palestiniennes après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu en janvier. Il a cependant repris ses opérations ciblant les navires israéliens, le régime israélien n’ayant pas respecté la date butoir fixée par Sanaa pour lever le siège contre Gaza et permettre à l’aide humanitaire d’atteindre le territoire palestinien.
Al-Atifi a souligné que les capacités militaires du Yémen, y compris les forces de missiles, les drones et les unités navales, étaient à leur état maximal de préparation pour entreprendre des missions de défense des nations arabes et islamiques.
Le ministre yéménite de la Défense a souligné que toutes les mesures militaires nécessaires avaient été mises en œuvre après l’expiration du délai de levée du siège.
Il a averti que Sanaa ne resterait pas passif face à l’agression israélienne en cours, soulignant que toute escalade de la part du régime israélien entraînerait des réponses proportionnées.
Le responsable a quant à lui mis en garde les États qui soutiennent le régime israélien ou fournissent une protection navale à ses navires.
Les États-Unis et le Royaume-Uni ont procédé à un déploiement naval offensif significatif près des côtes yéménites, tout en intensifiant leurs opérations militaires contre ce pays de la péninsule afin de contrer les frappes pro-palestiniennes émanant du Yémen.
En réponse à cette escalade d’attaques, Sanaa a ciblé les navires de guerre américains et renforcé sa préparation au combat, défiant les capacités navales de l’ennemi.
Le responsable yéménite a toutefois précisé que la décision du Yémen d’empêcher les navires israéliens de naviguer en mer Rouge, dans le détroit de Bab el-Mandeb et le golfe d’Aden et en mer d’Oman ne représentait aucune menace à la navigation maritime internationale dans ces zones.