Le directeur régional de l'UNICEF pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, Edouard Beigbeder, affirme que près d'un million d'enfants à Gaza ont un besoin urgent de services et de fournitures de santé vitaux.
Dans un communiqué publié dimanche, après une visite de quatre jours dans la bande de Gaza et en Cisjordanie occupée, Edouard Beigbeder a qualifié la situation d'« extrêmement préoccupante ».
Il a averti que si le manque d’aide humanitaire et médicale persistait à Gaza, environ un million d’enfants risqueraient de vivre sans les éléments de base nécessaires à leur survie.
« Environ 4 000 nouveau-nés sont actuellement privés de soins intensifs en raison des impacts majeurs sur les infrastructures médicales de la bande de Gaza », a-t-il déploré.
Beigbeder souligne que certains enfants vivent dans une peur et une anxiété terribles, tandis que d'autres subissent les conséquences réelles du manque d'aide humanitaire, de protection, du déplacement, de la destruction ou de la mort.
Selon le responsable de l'UNICEF, le régime israélien empêche l’entrée à Gaza de plus de 180 000 doses de vaccins essentiels de routine pour les enfants, ce qui permet la vaccination complète de 60 000 enfants de moins de deux ans.
Samedi, la directrice générale de l’UNICEF, Catherine Russell, a déclaré que la malnutrition infantile à Gaza était « choquante ».
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Elle a dénoncé les restrictions inutiles qui, selon elle, coûtent la vie à des enfants.
D’après les statistiques de l’UNICEF, un enfant de moins de deux ans sur trois souffre de malnutrition aiguë dans le nord de Gaza, et au moins 23 enfants sont décédés récemment des suites de la déshydratation et de la malnutrition.
Le 15 janvier, le régime israélien, dont les objectifs de guerre, y compris « l’élimination » du Hamas ou la libération des captifs, ont tous échoué, a été contraint d’accepter un accord de cessez-le-feu avec les mouvements de résistance palestiniens.
Après plus de 15 mois de siège par le régime israélien, le fragile accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas a permis l'entrée d'aide humanitaire à Gaza.
Cependant, après l’expiration de la première phase de l’accord de cessez-le-feu le 1er mars, le régime sioniste a de nouveau assiégé le territoire côtier palestinien et a coupé l’entrée de toutes les fournitures humanitaires dans la région.
Les organisations pour la défense des droits de l'homme accusent le régime israélien d'utiliser la famine comme un outil de génocide et de remodelage de la composition démographique de Gaza.