Au moins trois civils ont été tués à la suite à des frappes aériennes distinctes menées par des avions de guerre israéliens contre des véhicules dans le sud du Liban, en violation flagrante de l’accord de cessez-le-feu avec ce pays.
L’Agence nationale de presse officielle libanaise (NNA) a rapporté qu’un drone israélien a percuté une voiture tôt dimanche matin 16 mars lorsqu’elle circulait sur une route de la municipalité de Yater, localisée dans le district de Bint Jbeil, tuant une personne et blessant grièvement une autre.
Le ministère libanais de la Santé a confirmé le nombre de victimes, précisant que l’attaque aérienne a eu lieu vers 2 heures du matin, heure locale, lorsqu’un véhicule aérien sans pilote (UAV) d’Israël a tiré un missile guidé sur une BMW X5 à quatre roues motrices.
Quelques heures plus tard, une autre frappe de drone israélienne a visé une voiture à Mays al-Jabal, dans le district de Marjayoun, causant la mort d’un civil.
Ces événements sont survenus un jour après qu’un drone israélien avait ciblé un véhicule dans la ville frontalière de Bourj el-Mlouk, au sud du pays, faisant un mort.
L’armée du régime sioniste a déclaré dans un communiqué que la frappe visait un membre du Hezbollah, engagé dans une « activité » contre le régime sioniste.
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Israël a été contraint d’accepter un cessez-le-feu avec le mouvement de résistance libanais Hezbollah après avoir subi des pertes considérables pendant près de 14 mois d’hostilités et n’ayant, toutefois, pas atteint ses objectifs dans son offensive contre le Liban. La trêve est entrée en vigueur le 27 novembre 2024.
Cependant, même depuis l’entrée en vigueur de l’accord, les forces d’occupation mènent des attaques quasi quotidiennes contre le Liban, en violation du cessez-le-feu, notamment par des frappes aériennes à travers le pays des cèdres.
Le 27 janvier, le Liban a annoncé la conclusion d’un accord avec Israël pour prolonger le cessez-le-feu jusqu’au 18 février.
Néanmoins, Israël maintient désormais son occupation dans cinq points stratégiques au sud du Liban, à savoir Labbouneh, le mont Blat, la colline d’Owayda, Aaziyyeh et la colline d’Hammamis, près de la frontière au-delà de la date limite du 18 février.
Le Liban a rejeté la présence continue des troupes israéliennes, qui constitue une violation du cessez-le-feu et celle de la date limite de retrait. De hautes autorités de Beyrouth affirment qu’elles « adopteront tous les moyens » pour forcer les forces d’occupation à quitter les régions libanaises.