Dans un entretien publié dans la presse régionale, le président français a fait part de sa position sur le conflit en Ukraine, évoquant la possibilité d’un déploiement de troupes à des fins d’entraînement.
Dans un entretien de près d’une heure que le président français Emmanuel Macron a accordé à plusieurs journaux régionaux et publié dans la journée du 15 mars, le chef de l’État a réaffirmé que l’Ukraine était « souveraine », rapporte la chaîne RT.
« Si l’Ukraine demande à des forces alliées d’être sur son territoire » dans le cadre d’un accord de paix, « ce n’est pas à la Russie d’accepter ou pas », a-t-il affirmé.
D’après lui, la France ne se déploiera pas seule dans la mesure où « de nombreux États européens et non européens sont prêts à participer ».
Le quotidien Le Parisien rapporte que le « plan franco-britannique en cours de finalisation » prévoit de « déployer quelques petits milliers d’hommes par nation, dans des points clés, pour faire des programmes d’entraînement ». Le but est de « montrer notre soutien dans la durée », assure Emmanuel Macron.
Alors que d’autres pays européens pourraient éventuellement se joindre à la France et au Royaume-Uni, la Première ministre italienne, Giorgia Meloni, a fermement rejeté le plan franco-britannique de déploiement de soldats sur le sol ukrainien.
« C’est très difficile à mettre en œuvre, je ne suis pas sûre de son efficacité, c’est pourquoi nous avons annoncé que nous n’enverrons pas de soldats italiens en Ukraine », a-t-elle déclaré.
Giorgia Meloni « a confirmé que l’Italie entend continuer à travailler avec les partenaires européens et occidentaux ainsi qu’avec les États-Unis, pour définir des garanties de sécurité crédibles et efficaces [pour l’Ukraine] », selon un communiqué du gouvernement italien.
La présidente du Conseil italien a réaffirmé « que la participation nationale à une éventuelle force militaire sur le terrain n’était pas envisagée ».
Réagissant aux propos d’Emmanuel Macron selon lesquels l’Ukraine était « souveraine » et qu’il n’appartenait pas à Vladimir Poutine de décider de l’intervention de l’OTAN sur le terrain, certains responsables russes estiment que le président français cherche « un prétexte pour s’impliquer en Ukraine et réviser la loi à sa guise ».