Le commandant en chef du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) a déclaré que la République islamique ne chercherait jamais à déclencher une guerre, mais qu'elle apporterait une réponse décisive à toute menace et à tout acte hostile des ennemis.
Le général de division Hossein Salami a fait cette déclaration ce dimanche 16 mars après que Washington a accusé Téhéran d'avoir aidé les forces militaires yéménites dans leurs récentes opérations anti-américaines et appelé à l'arrêt du soutien présumé de l'Iran au mouvement de résistance Ansarallah.
« L'Iran ne sera jamais l'initiateur d'une guerre, mais en cas de menace, la réponse sera ferme, décisive et écrasante », a-t-il martelé.
« Le président des États-Unis a une fois de plus attribué à l'Iran les opérations menées par Ansarallah au Yémen et averti le peuple iranien de cesser de soutenir le groupe de résistance », a dénoncé le général Salam rappelant que les Yéménites agissaient librement et selon leurs propres politiques indépendantes
« L'Iran accepte clairement et ouvertement la responsabilité de toute action qu'il entreprend, à tout moment et en tout lieu. Nous n'agirons pas en secret ; nous sommes plutôt une institution légitime et reconnue dans le monde entier. Lorsque nous entreprendrons une action militaire [contre l'ennemi] ou apporterons notre soutien [à nos alliés], nous le déclarerons ouvertement et sans équivoque », a-t-il réitéré.
Plus tôt samedi, le président américain Donald Trump a annoncé avoir ordonné une série de frappes aériennes à grande échelle contre le gouvernement yéménite en raison de ses opérations en mer Rouge en solidarité avec le peuple de Gaza, tuant au moins 31 personnes au début d'une agression qui devrait durer plusieurs jours.
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Les forces armées yéménites ont commencé à frapper des sites israéliens stratégiques et sensibles en octobre 2023 après que le régime israélien a lancé une guerre génocidaire soutenue par les États-Unis dans la bande de Gaza et renforcé ses restrictions sur l'entrée de nourriture, de médicaments et d'autres fournitures de première nécessité dans la bande côtière.
Les frappes yéménites, ainsi que les attaques contre des navires israéliens ou ceux liés à Israël en mer Rouge et mer d'Oman, ont porté un coup dur à l'économie du régime de Tel-Aviv.
Réponse « dévastatrice » aux menaces
Lors d'une cérémonie commémorant les sacrifices des martyrs à Tabriz, chef-lieu de la province de l’Azerbaïdjan de l’Est, samedi soir, le commandant en chef du CGRI a également averti que la République islamique donnerait une réponse « dévastatrice » à toute menace.
Soulignant que la nation iranienne est déterminée à défendre ses intérêts, ses valeurs et son identité, le général de division Salami a déclaré : « Nous nous opposerons fermement à toute menace, et si une menace est mise à exécution, nous répondrons de la manière la plus sévère : une réponse décisive, écrasante et destructrice », a-t-il déclaré.
Le commandant en chef du CGRI a qualifié les ennemis de la République islamique d'impitoyables et d'illogiques, déclarant : « Ils ne sont en aucun cas attachés aux valeurs humaines et la seule chose qui leur compte vraiment, c'est le pouvoir, et dans cette bataille face-à-face, ce n'est que par la persévérance, l'unité et la solidarité que leurs actions peuvent être entravées. »
Salami a souligné la violation par les États-Unis de l'accord nucléaire de 2015 et a déclaré que Washington avait violé unilatéralement cet accord historique en s'en retirant en 2018 et qu'à l'heure actuelle, il parlait sournoisement de la reprise des négociations sous l'ombre de menaces.
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Il a conclu en disant que la nation iranienne ne prêtait aucune attention aux propos vides de sens de l’ennemi. À ce sujet, il a rappelé que l’ennemi avait déchiré l’accord nucléaire, qui représentait une solution politique aux sanctions, et avait préféré recourir à la pression, aux menaces et aux sanctions.