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Les États-Unis déclarent Ebrahim Rasool, l'ambassadeur d'Afrique du Sud, « persona non grata »

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le secrétaire d'État américain Marco Rubio sort de sa voiture à Québec, au Canada, le 14 mars.©AP

Les États-Unis ont annoncé que l'ambassadeur d'Afrique du Sud à Washington, Ebrahim Rasool, était désormais persona non grata, en raison de ses propos critiques à l'égard du président américain Donald Trump.

Le secrétaire d'État américain Marco Rubio a annoncé cette décision dans un message sur X , déclarant que Rasool n'était « plus le bienvenu dans notre grand pays ». Il l'a qualifié de « politicien provocateur racial qui déteste l'Amérique et déteste le POTUS (le président des États-Unis) ». « Nous n’avons rien à discuter avec lui, il est donc considéré comme persona non grata », a-t-il ajouté.

Cette annonce fait suite à la participation de l'ambassadeur Rasool à un groupe de réflexion sud-africain où il a affirmé que le mouvement Make America Great Again de Trump, ainsi que l'influence d'Elon Musk et du vice-président JD Vance, faisaient partie d'une tendance mondiale répondant aux angoisses des Blancs.

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Rubio a appuyé ses remarques sur un article du média conservateur Breitbart News, où Rasool est cité affirmant que Trump a mobilisé un « instinct suprémaciste » et une « victimisation blanche » comme « sifflet à chien » lors des élections de 2024.

Depuis le retour de Trump au pouvoir, l'ambassadeur sud-africain se serait vu refuser des réunions diplomatiques de routine avec des responsables américains.

Les déclarations de Rubio marquent une nouvelle détérioration des relations entre les États-Unis et l'Afrique du Sud, déjà tendues en raison de la position de Pretoria sur les droits des Palestiniens.

L’Afrique du Sud a été à l’avant-garde d’une affaire portée devant la Cour internationale de justice (CIJ) accusant le régime israélien de génocide à Gaza.

Le mois dernier, la Maison-Blanche a annoncé la suspension de l'aide américaine à l'Afrique du Sud en réponse à l'affaire de l'Afrique du Sud devant la CIJ.

L'Afrique du Sud a officiellement saisi la CIJ le 29 décembre 2023, accusant Israël de violations de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide, dans le cadre de sa campagne militaire à Gaza.

Dans un arrêt du 26 janvier 2024, la CIJ a ordonné à Israël de prendre toutes les mesures nécessaires pour empêcher les actes de génocide et pour permettre l’acheminement de l’aide humanitaire à Gaza. 

L’Afrique du Sud a déposé le 28 octobre 2024 son mémoire sur le génocide à Gaza devant la Cour internationale de Justice à La Haye, détaillant les preuves à l’appui de ses accusations.

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La CIJ a donné à Israël jusqu’au 28 juillet 2025 pour déposer son contre-mémoire.

Ebrahim Rasool avait déjà occupé le poste d'ambassadeur d'Afrique du Sud aux États-Unis de 2010 à 2015, sous l'administration du président Barack Obama.

Il a repris ses fonctions en janvier 2025 sous le gouvernement du président Cyril Ramaphosa.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV