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Iran : la réunion de Pékin appelle à la fin des sanctions et des pressions, et au dialogue

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi, le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Ryabkov et le vice-ministre iranien des Affaires étrangères Kazem Gharibabadi participent à une réunion sur le dossier nucléaire iranien à la résidence des hôtes d’État de Diaoyutai, le 14 mars 2025 à Pékin, en Chine. ©Reuters

Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères chargé des Affaires juridiques et internationales, Kazem Gharibabadi, a qualifié la réunion Iran-Russie-Chine à Pékin d’étape importante dans le règlement du dossier nucléaire, estimant que le retrait des États-Unis de l’accord nucléaire de 2015 était la « cause profonde de tous les problèmes ».

Le vice-ministre iranien a déclaré, ce vendredi 14 mars, que la fin des sanctions « illégales et unilatérales » contre l’Iran figurait parmi les points clés des discussions de la réunion tripartite à Pékin et de la déclaration commune.

« La déclaration commune met l’accent sur le règlement du dossier nucléaire iranien par le dialogue politique et diplomatique et souligne la nécessité de mettre fin à toutes les formes de sanctions, de pressions et de menaces », a-t-il ajouté.

Les diplomates iraniens, russes et chinois se sont rencontrés ce vendredi à Pékin pour discuter du programme nucléaire iranien.

Dans une déclaration commune publiée à l’issue de la réunion de Pékin, la Chine et la Russie ont salué la réaffirmation par l’Iran de la vocation exclusivement pacifique de son programme nucléaire et ont également salué l’engagement de l’Iran à respecter pleinement ses obligations au titre du Traité de non-prolifération (TNP) et de l’Accord de garanties généralisées.

Pékin et Moscou ont souligné la nécessité de respecter pleinement le droit de Téhéran à l’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire en tant qu’État partie au TNP.

Gharibabadi a déclaré que Téhéran, Pékin et Moscou estiment que le retrait unilatéral des États-Unis du PGAC et le non-respect par la troïka européenne (France, Allemagne et Grande-Bretagne) de ses obligations sont les causes profondes des problèmes persistants liés au dossier nucléaire iranien.

« Conformément à la résolution 2231 du Conseil de sécurité de l’ONU, la situation du dossier nucléaire iranien devrait être normalisée dès octobre. Les trois pays présents à la réunion ont exprimé leur opposition à toute mesure qui empêcherait la normalisation de la situation et entraverait la normalisation des contacts économiques et commerciaux et de la coopération avec l’Iran », a-t-il indiqué.

La déclaration conjointe a appelé les parties concernées à s’abstenir de toute action susceptible d’aggraver la situation, a-t-il noté.

Le diplomate iranien a déclaré que les trois parties avaient convenu de poursuivre les consultations et a souligné qu’en cas d’implication d’autres pays dans d’éventuelles négociations, « ces négociations porteront uniquement sur la question nucléaire, et les sujets non nucléaires n’en feront pas partie. »

L’ambassadeur d’Iran à Pékin a pour sa part déclaré que l’initiative d’organiser une réunion Iran-Russie-Chine ouvrirait la voie à une lutte contre l’unilatéralisme perdant-perdant des États-Unis.

« La réunion trilatérale en Chine a permis de parvenir à des accords très importants et précieux sur des questions internationales majeures, notamment la nécessité pour les trois pays de coopérer pour contrer les sanctions unilatérales des États-Unis », a déclaré Mohsen Bakhtiar.

Il a déclaré que la réunion s’était déroulée avec succès à Pékin, grâce à la coopération stratégique entre les trois pays.

Il a ajouté que le vice-ministre iranien des Affaires étrangères chargé des Affaires juridiques et internationales, Kazem Gharibabadi, avait tenu des consultations et des discussions « très positives et constructives » avec les autres parties.

L’Iran est depuis longtemps soumis à des sanctions occidentales en raison de ses activités nucléaires civiles et sous d’autres prétextes, la dernière en date ayant été imposée jeudi.

La nouvelle administration américaine a intensifié ces mesures depuis son entrée en fonction en janvier, rétablissant la politique dite de « pression maximale », une campagne de guerre hybride visant la République islamique d'Iran.

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a récemment confirmé qu’Anwar Gargash, conseiller diplomatique du président des Émirats arabes unis, avait remis une lettre de Trump à l’Iran.

En 2015, l’Iran a signé l’accord nucléaire avec six puissances mondiales. Cependant, le retrait unilatéral des États-Unis en 2018 suivi par la réimposition de sanctions contre Téhéran a laissé l’avenir de cet accord en suspens.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV