TV

L’ancien chef du renseignement militaire israélien soutient le « chaos » régnant en Syrie

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les forces loyales à la nouvelle administration syrienne se déploient à Lattaquié, en Syrie, le 10 mars 2025. ©AFP

L’ancien chef de la Direction du renseignement militaire israélien a exprimé son soutien à ce qu’il a qualifié de « lutte de pouvoir » en Syrie, dans un contexte de violents combats entre les forces affiliées à Hayat Tahrir al-Cham (HTC) et les groupes d’opposition armés, soulignant que ce « chaos » profite au régime de Tel-Aviv.

« Le chaos en Syrie est bénéfique. Qu’ils se combattent. Mais Israël devrait garder le silence sur cette question et s’abstenir de toute déclaration publique. Il devrait agir calmement », a déclaré Tamir Hayman lors d’une interview accordée, ce jeudi 13 mars, à la radio militaire israélienne.

En tant que directeur d’un important institut d’études de sécurité, Hayman a reconnu les avantages du conflit entre les différentes factions syriennes, mais a souligné qu’Israël devait faire profil bas et se taire.

« Nous souhaitons la victoire à toutes les forces, mais nous devons faire une chose : agir en silence et ne pas en parler », a-t-il ajouté.

Il a déclaré que, même si, à court terme, une lutte de pouvoir semble s’installer en Syrie, la nouvelle administration de HTC s’efforce d’étendre son autorité.

« Tout le monde se bat. Un accord avec les Kurdes le premier jour, un massacre contre les Alaouites le deuxième jour, et une menace contre les Druzes le troisième jour… Tout ce chaos, ajouté à une attaque israélienne contre le sud… Tout ce chaos est plutôt bon pour Israël », a-t-il expliqué.

Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), au moins 1 383 civils ont été tués lors de la récente vague de violences sur la côte occidentale de la Syrie.

Les combats entre les forces affiliées à HTC et les partisans de l’ancien gouvernement syrien ont éclaté le 6 mars, après que des tensions précédentes se sont intensifiées et ont donné lieu à des massacres.

Le bain de sang a commencé lorsque des éléments de HTC ont tenté d’arrêter un individu dans le village de Beit Ana, dans le district de Jableh, dans le gouvernorat de Lattaquié, mais ont été pris en embuscade par des troupes loyalistes armées, fidèles à l’ancien président Bachar al-Assad.

En réponse, l’administration de HTC a lancé une répression violente dans les bastions alaouites de la côte occidentale de la Syrie.

Par ailleurs, Israël a mené une frappe aérienne aux abords de Damas et ses chars ont progressé dans la région de Quneitra, au sud-ouest du pays, dans la plus récente agression contre la Syrie depuis la chute d’Assad.

Selon certaines informations, l’aviation israélienne a ciblé jeudi un immeuble résidentiel au nord-ouest de la capitale syrienne.

Une courte vidéo publiée par l’armée israélienne montre une explosion aux abords d’un bâtiment, suivie d’épais panaches de fumée. Les ambulanciers locaux ont indiqué qu’au moins trois personnes avaient été blessées lors de cette attaque.

Une série de raids aériens israéliens a également touché la ville de Kiswah, au sud de Damas, et plusieurs zones de la province de Deraa.

Les forces militaires israéliennes ont pris le contrôle de la zone tampon patrouillée par l’ONU sur le plateau du Golan quelques heures après la prise de Damas par des groupes armés le 8 décembre 2024.

Dans la foulée, l’armée israélienne a lancé des frappes aériennes contre des installations, des équipements et des arsenaux militaires appartenant à l’armée syrienne, aujourd’hui dissoute.

Israël a été largement et fermement condamné pour la rupture de l’accord de cessez-le-feu de 1974 avec la Syrie et pour avoir exploité le chaos qui règne dans le pays arabe après la chute d’Assad afin de s’accaparer des terres.

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV