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L'Université Columbia expulse des étudiants et révoque des diplômes suite à des manifestations pro-palestiniennes

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des manifestants pro-palestiniens défilent sur le campus de l’Université Columbia, le 7 octobre 2024, à New York. ©AFP

Suite à l’occupation du Hamilton Hall lors des manifestations pro-palestiniennes du printemps dernier, l’Université Columbia a engagé des procédures disciplinaires à l’encontre de plusieurs de ses étudiants. En conséquence, certains ont fait l’objet d’une suspension et d’une expulsion, tandis que les diplômes de certains ont été provisoirement révoqués.

La direction a communiqué par courriel à l’ensemble du personnel et des étudiants qu’un conseil judiciaire avait statué sur des mesures disciplinaires à l’encontre des étudiants impliqués dans l’occupation du bâtiment en avril 2024, comme moyen de protester contre la guerre génocidaire lancée par le régime israélien contre la bande de Gaza.

Columbia n’a pas révélé le nombre exact d’étudiants concernés, précisant que les sanctions étaient déterminées en fonction de la gravité de leurs écarts de conduite.

La répression est survenue à la suite de l’annonce par l’administration Trump de la suppression d’un financement fédéral de plus de 400 millions de dollars pour l’université, invoquant son incapacité à combattre l’antisémitisme présumé sur le campus.

Plus tôt, les autorités fédérales de l’immigration ont procédé à l’arrestation de Mahmoud Khalil, figure emblématique des manifestations pro-palestiniennes. Son arrestation, le samedi 8 mars, fait suite à son rôle dans la direction des manifestations de solidarité en faveur des Palestiniens, dénonçant le génocide à Gaza.

Trump a déclaré que cette arrestation serait la « première d’une longue série » de détentions de ce type.

Les protestations sur le campus de Columbia faisaient partie d’un mouvement plus large de contestation, en réaction aux attaques sanglantes d’Israël contre Gaza. Ce mouvement a pris naissance à partir d’un campement de tentes installé par des étudiants sur la pelouse de leur campus et qui s’est rapidement propagé à d’autres établissements universitaires aux États-Unis.

Bien que la majorité des manifestations se soient déroulées pacifiquement, la situation a dégénéré le 30 avril 2024, lorsque des manifestants se sont barricadés à l’intérieur du Hamilton Hall, bloquant les accès à l’aide de meubles cassés et de cadenas.

Suite à cette occupation, des centaines de policiers new-yorkais ont été mobilisés sur le campus, à la demande des dirigeants de l’université, arrêtant des dizaines de personnes.

En juin dernier, le bureau du procureur du district de Manhattan avait indiqué qu’il ne poursuivrait pas en justice 31 des 46 personnes initialement arrêtées pour intrusion dans le bâtiment administratif, mais que les étudiants risquaient toujours d’être soumis à des audiences disciplinaires et d’être expulsés de l’université.

Hier jeudi, Khalil et sept étudiants identifiés par des pseudonymes ont déposé une plainte visant à empêcher une commission du Congrès d’obtenir les dossiers disciplinaires des étudiants impliqués dans les manifestations sur les campus de Columbia et de Barnard College, une institution pour femmes affiliée à Columbia.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV