La Chine et la Russie ont appelé à la levée des sanctions illégales imposées à l’Iran, réaffirmant le droit de Téhéran à utiliser l’énergie nucléaire à des fins pacifiques.
À Pékin, lors de discussions réunissant les diplomates de la Chine, de la Russie et de l’Iran, ce vendredi, les discussions ont porté sur le programme nucléaire de l’Iran et sur d’autres questions internationales d’intérêt commun.
Ils ont souligné dans un communiqué conjoint la nécessité de lever toutes les sanctions unilatérales et illégitimes.
La réunion, dirigée par le vice-ministre chinois des Affaires étrangères Ma Zhaoxu, s’est déroulée en présence du vice-ministre iranien des Affaires étrangères Kazem Gharibabadi et du vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov.
Cette rencontre a eu lieu quelques jours après que le président américain Donald Trump a envoyé une lettre à l’Iran appelant à des pourparlers et menaçant d’une action militaire en cas de refus de Téhéran.
La Chine, la Russie et l’Iran ont souligné que les parties concernées devraient s’engager à traiter les causes profondes de la situation actuelle et à abandonner les sanctions, les pressions ou les menaces de la force.
Ils ont insisté sur le fait que le dialogue basé sur le respect mutuel est la seule solution pratique au problème, exhortant les parties concernées à s’abstenir de prendre toute mesure qui pourrait aggraver la situation et saper les efforts diplomatiques.
Lire aussi: Nucléaire iranien : les sanctions imposées à l’Iran sont inefficaces (Rafael Grossi)
Pékin et Moscou ont également salué la réaffirmation par l’Iran de la nature exclusivement pacifique de son programme nucléaire et de l’absence de production d’armes nucléaires, ainsi que l’engagement du pays à respecter pleinement ses obligations au titre du Traité de non-prolifération et de l’Accord de garanties.
L’Iran est depuis longtemps soumis à des sanctions occidentales en raison de ses activités nucléaires et d’autres prétextes, la dernière en date ayant été imposée jeudi.
La nouvelle administration américaine a intensifié ces mesures depuis son entrée en fonction en janvier, rétablissant la politique dite de pression maximale, une campagne de guerre hybride ciblant la République islamique.
Les dernières sanctions interviennent après que le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a confirmé que le conseiller diplomatique du président des Émirats arabes unis, Anwar Gargash, avait remis une lettre de Trump à l’Iran.
Jeudi, Araghchi a déclaré que l’Iran ne s’engagerait pas dans des négociations avec les États-Unis à moins que celles-ci ne soient exemptes de pressions et de menaces.
Lire plus: L’Iran ne reculera pas face aux sanctions illégales imposées par l’Occident (Pezeshkian)
En 2015, l’Iran a signé le Plan global d’action commun (PGAC) avec six puissances mondiales. Cependant, le retrait unilatéral des États-Unis en 2018 et la réimposition subséquente de sanctions contre Téhéran ont laissé l’avenir de l’accord dans l’incertitude.
