L’Iran a fermement condamné les nouvelles sanctions imposées par Washington contre le secteur pétrolier iranien, les qualifiant de violations de la loi et d’hypocrisie de l’administration Trump.
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï, est intervenu ce vendredi 14 mars en réaction aux nouvelles sanctions américaines contre le ministre iranien du Pétrole, ainsi que contre plusieurs entreprises et navires iraniens.
En effet, ce jeudi 13 mars, le département du Trésor américain a annoncé l’imposition de nouvelles sanctions contre l’Iran, dans le cadre de la pression maximale de Washington sur Téhéran.
Les sanctions visent trois entreprises impliquées dans le commerce du pétrole iranien en Chine, ainsi que trois navires de transport en tant que biens bloqués pour leur utilisation dans les transactions. En outre, Mohsen Paknejad, ministre iranien du Pétrole, figure également sur la liste américaine de sanctions.
Ces sanctions font suite à la remise à l’Iran d’une lettre du président américain Donald Trump adressée au Leader de la Révolution islamique, l’Ayatollah Seyyed Ali Khamenei.
Le 7 mars, dans une interview à Fox News, Trump a menacé Téhéran de recourir à la force si le pays ne s’engageait pas rapidement dans des négociations sur un accord nucléaire.
Ces nouvelles mesures démontrent l’hostilité des États-Unis au développement, au progrès et à la prospérité du peuple iranien et réfutent les allégations répétées des responsables américains qui se disent prêts à entamer des négociations, a déclaré M. Baghaï.
De plus, il a noté que la dépendance des États-Unis à la politique de sanctions et de pressions contre les pays indépendants viole l’État de droit au niveau international et constitue une menace pour la paix et la sécurité internationales.
« La démarche malveillante des États-Unis pour entraver les échanges économiques et commerciaux de l’Iran avec d’autres pays est une violation flagrante des principes fondamentaux et des règles du droit international et du libre-échange », a insisté le responsable iranien avant de noter que la République islamique d’Iran tient le gouvernement américain pour responsable des conséquences et des effets de ces actions unilatérales et illégitimes.
Le porte-parole de la diplomatie iranienne a en outre déclaré que les « actions américaines inconvenantes », à l’instar de celle dirigée contre le ministre iranien du Pétrole, ne sauraient altérer la détermination nationale à défendre l’indépendance et la dignité de la nation, ni à œuvrer en faveur de son développement et de sa prospérité.
Par communiqué, le ministère iranien du Pétrole a affirmé que la sanction imposée à M. Paknejad est liée aux efforts déployés par ce dernier pour vendre le pétrole iranien.
« Les sanctions à l’encontre de M. Paknejad et de tout un groupe de directeurs pétroliers, ainsi que de sociétés et d’individus liés à l’industrie pétrolière iranienne, ont pour objectif d’exercer une pression maximale sur la République islamique », a déclaré le ministère.
« L’Iran a montré à plusieurs reprises sa capacité à contourner les sanctions au cours des dernières années et il continue de vendre son pétrole sur les marchés internationaux en utilisant diverses méthodes », peut-on lire dans le communiqué.
L’imposition de nouvelles sanctions fait avancer la politique dite de pression maximale de Trump pour affaiblir l’économie de l’Iran, a annoncé le département du Trésor.
Depuis 2018 – année où le président américain s’est unilatéralement retiré de l’accord sur le nucléaire iranien conclu en 2015 et connu sous l’appellation Plan global d’action commun (PGAC) –, les relations entre l’Iran et les États-Unis ont connu une détérioration significative.