Les États-Unis ont décidé de ne pas renouveler une dérogation permettant à l’Irak d’importer de l’électricité d’Iran, ce que Téhéran juge « déplorable », dénonçant une pression injuste sur le peuple irakien. Abbas Araghchi, ministre iranien des Affaires étrangères, a réaffirmé le soutien de l’Iran à l’Irak face à cette décision américaine.
Depuis des années, Washington use de sanctions économiques et de pressions politiques pour contraindre l’Iran, qui aspire à l’indépendance, à des négociations dictées par ses propres intérêts.
Sous couvert de lutte contre le programme nucléaire iranien, qui est pourtant à vocation pacifique, malgré les accusations américano-sionistes, l’administration américaine cherche à affaiblir Téhéran et à limiter son influence grandissante régionale.
La récente décision de ne pas renouveler la dérogation permettant à l’Irak d’importer de l’électricité iranienne s’inscrit dans cette stratégie : en accentuant la pression économique, les États-Unis espèrent, vainement, forcer l’Iran à plier face à leurs velléités. Mais Téhéran, refusant de céder à ce chantage, maintient sa position ferme, privilégiant ses alliances stratégiques avec d’autres pays influents, dont la Russie et la Chine.
Décryptage d’Immad Eddin Hamrouni, géopolitologue, depuis Paris.